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ENERGIES RENOUVELABLES : On efface tout et on recommence

Pendant ce temps, le monde du renouvelable se fait sans nous.

La nouvelle ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati ne va pas de main morte pour sa première sortie publique à l’occasion de l’inauguration du nouveau siège de l’Agence nationale des déchets (AND). En effet elle annonce qu’« une nouvelle stratégie en matière d’énergies renouvelables sera élaborée en tenant compte, sur orientations du Premier ministre, les défis qui se posent l’Algérie, d’une part et la conjoncture économique qui impose ce type d’énergie pour le développement d’une économie alternative, d’autre part ». Elle balaie donc du revers de la main le plan national d’efficacité énergétique et des énergies renouvelables adopté déjà  en 2011 et actualisé par un conseil des ministres en janvier 2015. Les appels d’offres pour 4017 gigawatts devaient même être lancés en janvier dernier (phase de consolidation du plan, la première (expérimentation) étant supposée achevée).  Ces appels ont été reportés, une première fois sur intervention de l’Union Européenne puis semble t-il à cause d’une lutte acharnée au sein du gouvernement entre les partisans de la préférence française et celle américaine (constitution de société mixte pour capter une partie des 4 milliards de dollars) sans compter le mécontentement exprimé par les allemands dont le sujet, selon la presse allemande, devait être abordé lors de la visite annulée de Madame Merkel au premier trimestre de l’année en cours. Le limogeage de l’ex patron de la Sonatrach (M Mazouzi) dans la même période ne serait pas étranger à ce « remue –ménage ». Depuis l’affaire paraissait gelée,  médiatiquement pour le moins, dans la mesure où Bouchouareb (Industrie) et Bouterfa (Energie), les têtes de pont de cette « bagarre » ont brutalement cessé d’aborder le sujet. Cela n’a pas sauvé leur tête puisqu’ils ont été débarqués tous les deux du gouvernement. .

Nombres d’observateurs s’interrogeaient sur le pourquoi de l’amputation du ministère de l’énergie par la composante ENR, d’autant qu’initialement c’est la Sonatrach qui était chargé de concrétiser le plan en question. On aurait tendance à plaider pour la légèreté dans le propos de la ministre mais lorsqu’elle  fait « état de consultations en cours entre son département et des experts pour l’étude de cette stratégie qui englobe tous les secteurs.», on ne peut que rester pantois devant tant de célérité. Pendant ce temps, le monde du renouvelable se fait sans nous.

Saïd Tawennat

 

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