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Macron s’entretient avec Bouteflika au téléphone : convenances et prochaine visite au menu.

Le président français Emmanuel  Macron s’est entretenu avec le chef d’Etat algérien Abdelaziz Bouteflika. Lors de cet échange et vraisemblablement suite à sa visite officielle au Maroc les 14 et 15 juin, Emmanuel Macron a confirmé son souhait de se rendre en Algérie « dans les prochaines semaines ».

Après les déclarations convenues sur la lutte contre le terrorisme et la coopération entre les deux pays qu’ont échangé les deux chefs d’Etat, d’aucuns s’interrogent sur les motivations de cette conversation à quelques jours de la rencontre du président français avec le roi du Maroc. S’agissait-il, pour le premier, d’une part, de ménager la susceptibilité d’El Mouradia dans un contexte conflictuel entre les deux pays « frères » et d’atténuer, d’autre part, les propos tenus lors d’un premier entretien téléphonique au sujet du sahel ?

Donnant l’impression de ménager les deux pays sur fond de forte pression migratoire, la France n’a-t-elle pas intérêt à alimenter la rivalité entre les deux voisins dans l’optique de diviser pour mieux régner ? Cette stratégie, si elle se confirme, peut être un levier de négociation pour les français en vus d’intérêts économiques à court terme. Elle est, en revanche, contre productive s’agissant de flux migratoires de plus en plus difficiles à contrôler. En effet, tant qu’il n’y aura pas d’union entre les pays d’Afrique du Nord, les régimes autoritaires perdureront. Par voie de conséquence, le manque de liberté, un contexte économique difficile et un islamisme galopant pousseront toujours les plus téméraires à tenter l’aventure de la « harga ». 

A moins qu’ayant les coudées franches suite à son élection, le jeune président français, contrairement à ses prédécesseurs, impulse une autre manière de faire. Habitués à une certaine complaisance, nos dirigeants qui ont pris en otage des populations qui devraient avoir tout à partager, pourraient être surpris par l’attitude du plus jeune président de la Ve république si sa politique extérieure est aussi novatrice que celle qu’il annonce sur le front intérieur.   

Farida Souci

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