Le parti de Amara Benyounes est désormais officiellement éjecté de l’alliance gouvernementale.
En effet, la nomination de Mermouri comme nouveau ministre du tourisme met fin à plus de deux mois de spéculation sur le retour ou pas du MPA au gouvernement. Le limogeage-express de Messaoud Benagoun, comme ministre du tourisme dans le 18ème gouvernement de Abdelaziz Bouteflika et son remplacement par une personnalité non partisane, font voler en éclat les espoirs de Benyounes, SG du MPA, d’un retour en grâce. Celui qui a battu tous les records de rotations ministérielles, cinq en moins de trois ans de présence gouvernementale, ne semble en panne de formules idolâtres pour rester dans le train.
Les chapelets de louanges à l’égard du chef de l’État proclamés par des députés lors de la présentation du plan d’action du gouvernement n’y ont rien fait. Ainsi l’auteur de la fameuse phrase: “le cerveau de Bouteflika, fonctionne mieux que celui de tous les Algériens réunis” semble être destiné à une traversée du désert ; signe des temps, le maire d’Alger Centre et la fédération d’Alger quittent l’attelage.
Le renvoi du ministre du MPA quarante-huit heures après la formation du gouvernement Tebboune a fait passer au second plan le sort réservé à la formation dirigée par Amar Ghoul, TAJ.
Dans les faits, Fatma-Zohra Zerouati, ministre de l’environnement et des énergies renouvelables, présentée par la presse comme une militante de ce parti n’est en réalité qu’une apparentée de dernière minute. Elle n’occupe aucune fonction ou responsabilité au niveau des structures exécutives de TAJ. Recalée lors des dernières législatives sur la liste d’Alger, elle a été repêchée pour être nommée au gouvernement sans que Ghoul ne soit convié à cette prise de décision.
Mohamed Bendris