Dans plusieurs villes du pays, les usagers de la poste sont soumis au stress de ne pas recevoir leur courrier à cause « du manque de moyens humains », notamment les facteurs, selon l’administration postale. Dans la capitale, Alger, les habitants des quartiers périphériques comme Bab ezzouar, Ouled Fayet, Tessala Elmardja… se rendent eux-mêmes dans les bureaux de poste pour demander s’ils ont un courrier « arrivé ».
L’exemple de l’envoi des carnets de chèques postaux est édifiant. Lorsque vous avez la chance de voir votre demande traitée, du fait que les avis d’arrivée sont rarement distribués aux clients, vous devez régulièrement vous rendre au bureau de poste pour intercepter le sésame. Dans le cas contraire, il est renvoyé aux chèques postaux avec la mention « Ne s’est pas présenté ».
C’est ainsi que de nombreux titulaires d’un compte CCP ont recours au « chèque secours » limité à 20 000 dinars toutes les 24 heures. Tout le monde est alors contraint de multiplier des demandes de carnets de chèques pour en intercepter un, le résultat est que l’administration submergée par tant de sollicitations se retrouve paralysée.
Un ami député qui a fait sa demande en ligne pour recevoir son carnet de chèques CCP à l’APN, s’est vu dire par la poste de l’Assemblée que s’il n’intervenait pas au niveau central sa demande peut mettre ….06 mois pour être traitée. C’est dans ce cafouillage que la ministre de tutelle, Houda Feraoun, pour ne pas la nommer, espère régler la fluidité des échanges par le changement de langue de travail.
Dans ces conditions, on est en droit de supposer que Houda Feraoun, première responsable chargée des NTIC (nouvelles technologies d’information et de communication), depuis longtemps en poste, a pris le temps du diagnostic pour remédier à notre retard dans la maîtrise de ce domaine : arabiser tout. Chiche !
Rabah Said