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ALGÉRIE-FRANCE: Rapatriement du corps d’un soldat français 61 ans après sa mort.

C’est une première dans l’histoire des relations algéro-françaises : le corps d’un soldat français, le sergent Jean Vilalta, tué lors de la guerre d’Algérie, et enterré au cimetière national militaire du Petit Lac d’Oran, a été rapatrié en France le 21 Juin passé.

Après la cérémonie religieuse, des honneurs militaires lui ont été rendus ce samedi 5 Aout, par un détachement du 3èmè   régiment parachutiste d’infanterie de marine de « Carcassonne » à la cathédrale d’Elne (Pyrénées-Orientales) près de Perpignan, en présence de sa famille, d’élus locaux ainsi que des associations d’anciens combattants.

Il s’agit du premier soldat français, qui vient d’être exhumé du sol algérien, après deux ans de démarches entreprises par sa famille afin de rapatrier sa dépouille. Les démarches de sa famille, qui était résidante à Alger, ont commencé depuis les années 70, mais ce n’est qu’en 2015 que sa petite sœur avait découvert une lettre contenant des renseignements précis : Numéro de tombe, rang, carré et cimetière exact, où la dépouille du sergent Vilata a été enterrée, après sa mort le 12 Juillet 1956, soit quatre mois après qu’il soit mobilisé en Algérie à l’âge de 22 ans.

Lors des honneurs militaires qui lui ont été rendus dans la matinée du samedi, le lieutenant-colonel Christophe Corréa (délégué départemental des armées) avait déclaré que : « C’est une première et certainement une dernière. Cela a pu se faire car le corps a été exhumé d’une nécropole française. Il faut obtenir l’autorisation de l’État algérien et de l’État français» pour invoquer les difficultés des démarches et le coût très lourd pour les familles des soldats français.

Le rapatriement du soldat français, qui s’est déroulé en toute discrétion, a été autorisé par les autorités algériennes et a été totalement financé par sa famille qui a pris en charge tous les frais.                                                                                                                                 Toutefois une question reste posée : pourquoi les deux pays, n’arrivent toujours pas à trouver une solution qui arrange les deux parties, sur le dossier du colonialisme, qui reste un boulet dans l’Histoire partagée des deux nations ?

Pour rappel, cela fait déjà des années que l’Etat algérien demande la restitution d’ossements entreposés dans un musée français pour « études » sans que cette requête ne trouve le moindre écho.

Katia Meziani

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