Monsieur Sadi épargnez-nous le retour du « chroniqueur compulsif »
Les observations de Said Sadi suffisent, pour un lecteur ordinaire, d’apporter la lumière sur le scénario de Nordine Boukhrouh au sujet de réunions qu’il aurait tenues le même jour avec Liamine Zeroual, Said Sadi et feu Mahfoudh Nahnah, alors tous candidats à l’élection présidentielle de 1995.
A supposer que Boukrouh ait rencontré le candidat Zeroual alors ministre de la défense et que le disciple de Benabi s’est surpassé, à cette occasion, pour élever la voix et dire à son interlocuteur tout le mal qu’il pense de sa candidature, nous ne pensons pas que le Président Zeroual prendrait la peine, sous une forme ou une autre, de faire une mise au point. Nahnah est entre les mains de Dieu, il faudra peut être que l’ex président du RCD laisse seul « le chroniqueur compulsif » pour soustraire les lecteurs que nous sommes aux interminables logorrhées de celui qui a installé le commerce de Bazar et livré notre production économique par le biais d’accords commerciaux (Union Européenne….) qui ont étranglé les petites et moyennes entreprises au seul motif qu’il faudra tirer le « soldat Bouteflika » de l’isolement après une élection truquée et la répression sanglante du printemps noir.
Pour le reste comme l’écrit Said Sadi « Il est désolant d’avoir à consacrer du temps et de l’énergie pour remettre à l’heure les pendules politiques algériennes sur autant de fadaises. Ces pendules ont été détraquées par des percussions autrement plus dramatiques et dont les répliques n’ont, hélas, pas fini d’éprouver le peuple algérien. Décidément, quand ce n’est pas le MALG qui fait irruption en tant que structure matricielle du système pour falsifier l’Histoire, c’est une des métastases du régime qui perturbe le débat dans des périodes bien particulières de l’agenda national. L’une des premières conséquences de ce mauvais feuilleton est de faire diversion sur l’essentiel au moment où le pays, exsangue, peut basculer dans le vide. »
Bon à savoir tout de même, dans une tribune publiée en décembre 2015, après le renvoi de Toufik, M. Boukrouh estimait que « Les survivants d’entre les architectes du « système » (Toufik, Nezzar, Zéroual, et beaucoup d’autres, y compris en tenue civile) doivent méditer sur leurs fautes envers le pays et les retours de manivelle de l’histoire ». Apprécier l’absence du nom de Bouteflika et toute autre personnalité en poste et le fait que le nom de Toufik, fraichement viré, soit placé en tête. C’est encore une fois du Boukrouh !
L’intégralité du texte de Said Sadi est sur sa page Fecebook.
Rabah Saïd