Selon l’Agence presse service (APS) qui a diffusé les chiffres des Douanes algériennes relatifs à la balance commerciale des sept (07) premiers mois de l’année, cette dernière accuse toujours un déficit. Il s’élève à 4,44 milliards de dollars, en recul de 42% pour la même période de l’année 2016 (10,61 milliards de dollars). Les données du Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (CNIS) appellent plusieurs remarques ou observations. Les importations n’ont que timidement baissées malgré la volonté de contrôle exprimée à maintes reprises par les pouvoirs publics et qui a fait l’objet de nombreuses circulaires. Elles se situent à 26,87 milliards de dollars sur les 7 premiers mois de l’année 2017 contre 27,17 mds pour 2016 pour la même période en 2016, soit à peine moins de 01%. En fait, le bémol qui a empêché le creusement du déficit, c’est le maintien des prix du pétrole autour de 50 dollars durant le premier semestre de cette année. Cette stabilité a permis aux exportations de remonter à 20,71 milliards en 2017 contre 16,55 pour la même période en 2016, soit un bond de plus de 25%. Ainsi le taux de couverture des importations par les exportations est passé à 77 % contre 61 % à la même période de l’année précédente. Ce coup de pouce du marché ne permettra pas de revenir à une situation d’équilibre (à défaut d’excédants) malgré les déclarations, en particulier, de l’éphémère Tebboune. Il semble même que sa volonté de limiter encore plus les importations était une des raisons de son renvoi.
Les exportations hors hydrocarbures toujours marginales
Une deuxième observation, beaucoup plus préoccupante, est la part insignifiante des exportations hors hydrocarbures. Toujours marginales, elles ont enregistré une hausse de 6,93% par rapport à la même période 2016 en s’établissant à 1,09 milliards de dollars ce qui représente 5,29% du volume global des exportations. En terme de secteurs, on trouve les demi-produits avec 786 millions (contre 782 millions), les biens alimentaires avec 219 millions (contre 159 millions), les produits bruts avec 40 millions (contre 45 millions), les biens d’équipements industriels avec 40 millions (contre 29 millions) et les exportations des biens de consommation non-alimentaires avec 11 millions (contre 10 millions). On remarque dans cette liste le recul très net de la branche équipements industriels.
Enfin les principaux fournisseurs de l’Algérie sont dans l’ordre la Chine avec 5,21 mds (19,40 % des importations globales), suivie de loin par la France avec 2,35 mds (8,77%), l’Italie avec 1,98 mds (7,37%), l’Allemagne avec 1,84 mds (6,85%) et l’Espagne avec 1,75 mds (6,53%).
Rabah Said