« Bizarre! »
Tel est le mot qui revient sur toutes les lèvres d’observateurs en cette matinée, après la nomination par le chef d’Etat du nouveau gouvernement Ouyahia.
Oui, Bizarre, car Messaoud Benagoun est de retour au poste de ministre du tourisme et de l’artisanat, après qu’il l’ai occupé pendant moins de 48 heures en mai dernier.
Le 28 mai dernier, un communiqué de la présidence de la république annonçait que Messaoud Benagoun avait été limogé par Abdelaziz Bouteflika, celui-ci même qui vient de le renommer aujourd’hui au même poste d’où il avait été débarqué.
certaines source à l’époque justifiaent cette décision « brutale » par le fait que Messaoud Benagoun n’avait aucune expérience et avait un passif judiciaire assez chargé. Donc, la question qui se pose: est-ce qu’en moins de trois mois Benagoun a acquis une expertise certaine dans le domaine du tourisme? Et est-ce que ses « problèmes » judiciaires ont disparus?
La nomination, puis le limogeage, puis la re-nomination de Messaoud Benagoun au même poste ministériel, pose la question du sérieux et de la responsabilité des institutions de l’Etat. A l’époque la responsabilité du ministère de l’intérieur, de l’ex premier ministre, de la sûreté nationale, de la gendarmerie, des services de la wilaya de Batna avaient été engagées, car elles n’avaient pas fait leur travail convenablement en ne barrant pas la route au représentant d’Amara Benyounes au gouvernement.
Maintenant il semblerait que la donne ait changé et que M Benagoun est redevenu en odeur de sainteté, l’avenir proche nous lapprendra de plus en plus les raisons d’un tel come-back.
Avec cette affaire « Benagoun », ceux qui ont, un moment, cru que le pouvoir allait promouvoir le tourisme comme politique valorisant notre immense richesse et capable de palier aux hydrocarbures, sont sommés de revenir à la triste réalité: les institutions de l’Etat sont déliquescentes.
Par ailleurs, il est à signaler le retour de Youcef Yousfi aux commandes du département de l’industrie et de Mohamed Benmeradi au commerce.
Mohamed Bendris