GOUVERNEMENT : Tebboune sur la sellette ?
Depuis que Tebboune a été nommé premier ministre, il n’a de cesse de louer les vertus du « programme du président », afin de marquer son allégeance indéfectible au résidant du Palais. En multipliant les déclarations d’intentions, pour la plupart populistes, et en allumant (involontairement) le feu de paille contre les deux mamelles du système, l’UGTA et le FCE, le sort de Tebboune dans le gouvernement semblerait déjà scellé selon bon nombre d’observateurs.
Nous avons en mémoire le spectacle morbide offert par Said Bouteflika, Haddad et Sidi-Said lors de l’inhumation de Rédha Malek au cimetière d’el Alia, le trio semblait plus être présent sur place pour narguer Tebboune que pour rendre des hommages au défunt.
Dès lors, le premier ministre fait profil bas ! Il décide de prendre des vacances en France et au passage rencontrer le Chef du gouvernement français, Édouard Philippe. Mal lui en prit.
Apparemment le choix de la destination et l’entorse protocolaire faite lors de cette rencontre n’ont pas été du goût des décideurs et la réplique ne tarda pas à poindre.
Selon une chaîne TV parapublique, la chefferie de l’État aurait émis une instruction ce mardi 08 août au premier ministre lui intimant l’ordre de ne plus harceler les « hommes d’affaires » et de ne pas donner une image cacophonique de l’investissement en Algérie. Suivant le même communiqué, le chef de l’État, se désolerait que les dernières déclarations de son premier ministre eurent l’air d’une opération « mains propres », ce qui équivaudrait à dire que les institutions sont gangrenées par la corruption, ce qui est « faux » selon Bouteflika.
Ce rappel à l’ordre sec émanant « d’en haut » équivaut à un désaveu public pour Tebboune, il en sort plus amoindri que jamais et son autorité s’en trouve sapée. Ses jours au palais du gouvernement sont comptés ? L’avenir proche nous le dira.
Mohamed Bendris