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L’Earth overshoot day : Nous épuisons de plus en plus les capacités de la Terre

Selon Global Footprint Network, le mercredi 2 août 2017, l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la planète peut renouveler en une année. Ce jour, qui arrive de plus en plus tôt dans le calendrier, est celui de l’Earth overshoot day ou le Jour du dépassement de la Terre en français. Le calcul de ce jour est effectué chaque année par l’ONG américaine Global Footprint Network. Ce calcul est dérivé de celui de l’empreinte écologique. Pour les initiés ce jour correspond au rapport de la biocapacité de la Terre sur l’empreinte écologique (*360). La biocapacité étant la capacité (de la Terre dans ce cas) à produire une offre continue en ressources renouvelables et à absorber les déchets découlant de leur consommation, notamment l’élimination (séquestration) du CO2.
Pour avoir une idée de la dégradation et de l’épuisement continues des ressources il suffit de dérouler quelques années antécédentes
1960, l’Humanité consommait seulement la moitié de la biocapacité.
En 1987, la biocapacité de la Terre est dépassée est déjà dépassée.
En 1997, l’Earth overshoot day était fixé à fin septembre.
En 2000, le jour du dépassement était le 1er octobre.
En 2010, il tombait le 21 août.
En 2016, la biocapacité de la Terre était dépassée dès le 8 août.
Cette année, 2017, c’est le 2 août…
L’humanité puise donc de manière irréversible dans les réserves naturelles de la Terre à partir de cette date. Cela signifie qu’en sept mois, nous avons émis plus de carbone que ce que les océans et les forêts ne pouvaient absorber en un an, nous avons pêché plus de poissons, coupé plus d’arbres, fait plus de récoltes que ce que la Terre pouvait produire sur cette même période. Pour subvenir à nos besoins, nous avons aujourd’hui besoin de l’équivalent de 1,7 planète. A partir de ce jour, nous subvenons à nos besoins en entamant le capital naturel de notre planète via l’extraction de ressources qui ne sont pas renouvelables.
Le coût de cette surconsommation est déjà visible : pénuries en eau, désertification, érosion des sols, chute de la productivité agricole et des stocks de poissons, déforestation, disparition des espèces. Or, vivre à crédit ne peut être que provisoire parce que la nature n’est pas un gisement dans lequel nous pouvons puiser indéfiniment.
Enfin, il est peut être utile de lister les Nations qui épuisent le plus les ressources de la Terre. Ainsi si tout le monde vivait comme un Australien il faudra 5,2 Terre (5 pour le niveau de destruction des Etats Unis, Allemagne 3,2, Suisse 3,1, Japon 2,9, Chine, 2,1….). C’est la Chine qui détient le record mondial de l’empreinte écologique totale mais c’est l’Australie si elle est rapportée à l’habitant.

Rabah Saïd

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