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Une rencontre tripartite sur fond d’embuscade

Ouyahia

Ameslay s’est déjà interrogé sur le silence d’Ouyahia dans un précédent papier. Beaucoup avaient compris qu’il était en embuscade et que la parenthèse Tebboune n’allait pas tarder à se refermer. Les Algériens ont appris que le premier ministre organise une rencontre tripartite, non pour apporter quelque chose de nouveau, mais pour discréditer la démarche de son prédécesseur. D’ailleurs, sur le fond, le message de ce dernier n’a pas été différent et pour les plus avertis, tout s’inscrit dans la continuité.

En effet, Ouyahia, tout comme son prédécesseur, annonçait la même chose : « j’ai reçu une feuille de route de Bouteflika ». En somme, ils ont « un programme » maintes fois péroré et dont nul ne connait les grandes lignes pour continuer à gérer dans la confusion sans qu’il y ait exigence d’un bilan sur une feuille de route secrète.

Pour revenir à la rencontre, l’exercice est aisé pour le premier ministre qui, pour rassurer ses interlocuteurs, n’a pas tari d’éloges envers un syndicat qui a cessé de militer pour l’intérêt des travailleurs et un forum des Chefs d’entreprises dont le seul intérêt est de s’accaparer de la commande publique loin de la création des richesses et l’absorption d’un chômage massif. A la recherche d’une allégeance plus que tout autre, M.Ouyahia n’a pas dérogé à la règle en excluant de la rencontre tous les acteurs sociaux autonomes qui peuvent lui apporter la contradiction.

Le seul fait notable de cette rencontre tripartite est mentionné dans le communiqué final qui annonce « différer la réunion de la tripartite qui était envisagée pour le mois de septembre prochain », une décision qui ne peut qu’expliquer l’absence d’un consensus au sommet et la navigation à vue. Dans le même document, Ouyahia a informé les présents sur « les tensions financières auxquelles fait face le pays », une manière sibylline, pour lui, d’appeler certains de ces patrons qui captent la commande publique, dont son proche et néanmoins soutien Haddad, à moins de boulimie.

Salim Merabet

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