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Tebboune : un quitus pour conduire l’austérité

Maintenant que Tebboune est revêtu du costume de celui qui veut séparer la politique de l’argent, contrôler les importateurs véreux et victime de la mafia du foncier qu’il s’apprêtait à combattre, la suite de la feuille de route doit couler de source. Il est désormais qualifié aux yeux de ses sponsors pour dérouler le programme d’austérité pour le reste de la société ; c’est-à-dire la majorité et, spécialement pour les salariés, les retraités et les sans revenus. Cela passe bien entendu par la coupe dans les budgets sociaux comme la santé, l’éducation, les infrastructures et les investissements structurants et à rentabilité à long terme. Dans la foulée, les fameux projets gelés au temps de Sellal pour manque de financements passeront tous à la trappe.
Dans cette supercherie politico-médiatique, il y a même des partis politiques et des syndicats qui signent un chèque à blanc au premier ministre dans une sorte de soutien critique anticipé. Plus sérieusement, il n’y a rien dans le plan d’action du gouvernement présenté à l’Assemblée qui serait de nature à contrer les forces de l’argent y compris dans sa composante informelle ; le gouvernement n’envisage même pas de s’attaquer à la réforme fiscale indispensable, il se contente de l’annonce de la modernisation de l’administration, certes, indispensable, mais largement insuffisante. L’équation est alors simple, en absence de ressources nouvelles, Tebboune écarte aussi l’endettement extérieur. Il n’y a donc rien d’autre à faire que de rogner significativement sur les dépenses dont les transferts sociaux qui constituent une part avoisinant les 30% et l’investissement. Une situation qui prépare plus de chômage et de précarité. Les bribes d’information qui filtrent du sérail à propos de la préparation de la loi de finances 2018 vont dans ce sens.
Ceux qui corroborent une guerre entre Tebboune et les « pourris » du système ne font que donner crédit au fait que les luttes pour le contrôle de la rente peuvent déboucher sur une politique en faveur des droits et aspirations de la majorité.

Rabah Saïd

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