La Zambie amoindrie par des joueurs suspendus et jouant une mi-temps à 10 a renvoyé à ses classes l’équipe algérienne en s’imposant par un score sans appel de trois buts à un (3-1).
Avant le départ à Lusaka, les quelques commentaires de presse qui escomptaient une meilleure issue tablaient plus sur de supposées faiblesses de l’adversaire que sur des qualités conquérantes de l’équipe de la fédération algérienne de football (FAF), laquelle n’a pas jugé utile de changer de paradigme malgré le départ du gourou El Hadj Raouraoua.
Les performances sporadiques de cette équipe d’Algérie ont caché et cachent encore la faillite de la politique sportive. L’élimination de l’équipe A’ de football de la course au Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) par la Libye, un pays en guerre, montre toute l’étendue du désastre. La déconvenue enregistrée lors des derniers championnats du monde d’athlétisme (aucun podium, même pas une finale) ou la dégringolade de notre équipe de handball sont venues bien après de nombreux signaux d’une régression structurelle.
Cette élimination précoce pour le mondial russe peut-elle permettre une remise en cause de l’absence de politique sportive envers la jeunesse et l’abandon des clubs formateurs dans toutes les disciplines ? Rien n’est moins sûr car un tel changement de conception implique un travail dans la durée.Chose à laquelle le pouvoir répugne en général et par principe.
Un ami me disait que si le déroulement du mondial russe en 2018 coïncidait avec une échéance importante pour le pouvoir, on aurait tout fait pour faire qualifier cette équipe de foot y compris en recourant « à l’achat des arbitres ». Mais avons-nous encore des équipes capables de gagner y compris avec un petit coup de pouce ?
Nihad Derrar