Nous avons appris que plusieurs candidats et listes aux élections locales du 23 novembre prochain, dans les wilayas de l’ouest, se sont fait renvoyer par l’administration locale, notamment dans la wilaya de Sidi Bel Abbes.
En effet, des candidats de certains partis politiques qui se sont pas représentés au niveau de la DRAG (Direction de Réglementation et des Affaires Générales) afin de déposer les dossiers de candidatures et les signatures collectées pour accompagner leurs listes, ont été orientés (ou redirigés) vers les services des APC pour accomplir la mission. Ces derniers, (les services des APC, NDLR) à leurs tours, ont renvoyé ces candidats vers les services de la DRAG.
Alors que dans ces wilayas et à quelques jours seulement des derniers délais des dépôts prévus pour le dimanche 24 septembre à minuit, les commissions de surveillance des élections ne sont pas encore installées, ce qui rend la mission des partis, notamment ceux de l’opposition, plus difficile puisqu’ils ne savent plus où réclamer.
Ces pratiques bureaucratiques qui favorisent les partis du pouvoir sont un signe de peur de l’administration locale qui s’est mise de la partie afin de bloquer la montée remarquable des partis de l’opposition dans les wilayas de l’ouest algérien.
Pour rappel, des partis de l’opposition tel que le RCD ont connu des blocages dans cette wilaya aux premiers jours de l’opération de la collecte des signatures, où après une semaine de la convocation du corps électorale, la DRAG avait refusé de leur remettre les formulaires nécessaires pour entamer l’opération.
L’instance nationale de DERBAL (Commission Nationale Indépendante de la Surveillance des Elections) est mise en index d’ores et déjà puisqu’elle n’a pas réagi au moment où les partis du pouvoir et leurs clientèles bénéficient de toutes les largesses allant même jusqu’à valider des dossiers de listes « indépendantes » ayant falsifié des signatures dans d’autres wilayas, y compris celles du centre algérien.
Katia Meziani