C’est reparti. L’ex-défenseur de la JSK, Hamid Sadmi, appelé en catastrophe pour diriger le club kabyle suite à l’éviction de Moh Cherif Hannachi n’a pas fait long feu. Il vient, en effet, d’être poussé à la sortie par ceux là même qui l’avaient intronisé alors que son prédécesseur a engagé une procédure judiciaire toujours en cours pour contester son limogeage.
« Les résultats n’ont pas été à la hauteur des promesses » confesse un des cadres du club à l’origine de ce mini putsch. L’argument est un peu court. Peut-on décemment attendre des résultats significatifs après quelques mois dans un club « squatté » pendant des dizaines d’années par un homme qui a géré seul et dans la plus grand opacité ?
« Si l’on devait faire un audit sérieux du règne sans partage ni contrôle de Hannachi, il faudrait au moins une année à un bon cabinet d’experts», nous confie un membre de la SPA qui requiert l’anonymat.
L’ouverture du capital est donc envisagée dans la précipitation. Cette opération risque d’hypothéquer ce qui, en soi, pouvait être une vraie bonne solution. C’est dire si le tangage va encore durer. Sans compter les manoeuvres sous-terraines des hommes de main de Hannachi toujours actifs dans les couloirs.
Les turbulences n’ont donc pas fini pour un club emblématique d’une région de tout temps dans le viseur du pouvoir.
Dans le contexte politique actuel, l’équation est en effet difficile. Comment stabiliser et développer un club symbole de la Kabylie en le transformant en niche d’entretien des clientèles du régime ? Autant vouloir marier l’eau et le feu.
Akli Rahmoune.