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Le RCD qualifie Ouyahia d’impulsif et l’accuse de violence contre toute voix discordante

A travers un communiqué sanctionnant la réunion mensuelle ordinaire, de son secrétariat national, qui s’est tenue, le jeudi 05 octobre 2017, à Alger, le RCD n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour décrire la « conjoncture actuelle empreinte de vives tensions ».

Tout en « prenant acte de la violente campagne de dénigrement et de mépris d’un premier ministre qui a perdu tout discernement envers les acteurs politiques et les experts en économie en détournant l’enceinte parlementaire offerte par la grâce du chef de L’État en tribune de règlements de comptes mesquins », le parti de Mohcine Belabbas a dénoncé « l’impulsivité du premier ministre ».  Cette dernière qui, selon le même communiqué, « s’est manifestée par des manœuvres diffamatoires n’a fait qu’augmenter le mécontentement social et renforcer la défiance générale envers un personnage déjà coupable par le passé de coups tordus contre les cadres de L’État et de ponctions autoritaires sur les salaires des travailleurs ».

A contrario, le RCD considère que les interventions de ses députés « ont démontré que le plan d’action défendu à l’Assemblée par Ahmed Ouyahia n’est ni adapté à la conjoncture économique ni porteur d’un redressement durable des finances publiques ». Cela avant d’ajouter que « cette feuille de route construite autour d’une dramatisation de la situation financière du trésor public et d’une offensive médiatique, tout azimut, des pouvoirs publics pour semer la peur ne vise pas à faire prendre conscience aux Algériennes et aux Algériens de leur nécessaire mobilisation pour sortir le pays de quinze ans de corruption, de détournements et de gabegie ».

Dans ce sillage, le RCD « réitère sa proposition de garantir l’indépendance de la Banque d’Algérie par la force de la loi » et estime qu’il faut « encadrer la décision de recourir à la création de monnaie, sans contrepartie économique, par des instruments qui pourraient en limiter l’usage inconsidéré » et de procéder à sa « limitation à une année renouvelable, après bilan par le parlement, au lieu de cinq ans ». Il souligne que « le plafonnement des provisions peut constituer un gage d’une volonté de transparence des pouvoirs publics.

S’agissant des élections locales du 23 novembre prochain, le RCD « estime qu’il est urgent de réviser la loi électorale si l’on veut garantir à tous les citoyens le droit constitutionnel à se présenter devant les électeurs et de juguler la dégringolade, d’une élection à une autre, du taux de participation ».

Sur un autre plan, le RCD qualifie de « dérive dangereuse » les rejets de candidatures, en particulier dans les régions du Sud, en Kabylie et dans des localités où des associations combattent pour le respect des libertés publiques.

Dans son communiqué, le RCD condamne cette « chasse aux sorcières ». Il indique qu’au lieu « d’instruire illégalement l’Administration pour refuser d’enregistrer des candidatures en violation de la loi sous le fallacieux prétexte de’ « activités portant atteintes à l’unité nationale », les pouvoirs publics doivent assumer ces « accusations », infondées du reste, en portant plainte devant les tribunaux au su et au vu de l’opinion publique ». Cette politique qui consiste, selon le RCD, à « spolier les Algériens de leur droit constitutionnel de se porter candidat ne peut que pousser des citoyens vers des positions extrêmes ».

Le parti de M.Belabbas conclut en imputant la responsabilité « d’une dérive programmée » au gouvernement Ouyahia.

Salim Merouane

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