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Université du FCE : une arène pour l’insulte et le dénigrement

L’université d’été du Forum des chefs d’entreprises a été marquée cette année par l’insulte et le dénigrement. En effet, deux charges verbales violentes de Messahel et de Ali Haddad ont été enregistrées à l’occasion de cet événement.

La première est venue de Abdelkader Messahel, diplomate en chef. Il s’est laissé aller à des propos discourtois pour ne pas dire malheureux venant de la part d’un ministre des affaires étrangères à l’égard du voisin marocain. Le responsable de la diplomatie algérienne a accusé les banques marocaines de blanchir l’argent de la drogue dans les pays africains. En plus, il a soupçonné la compagnie Royal Air Maroc de transporter autre chose que des voyageurs. Sentencieux, il déclare que le Maroc ne vaut rien du tout. Par la suite, Messahel s’est amusé à rabaisser les pays nord-africains en arguant que seul l’Algérie se prête aux affaires en s’appuyant sur un rapport de Doing Business.

La deuxième charge violente est à l’actif du Patron du FCE. Il a qualifié l’ancien premier ministre de prédateur.  « Il y a quelques mois, nous avons été victimes d’une cabale dont les instigateurs ont essayé de nous présenter comme des prédateurs en nous collant tous les maux du pays. Le prédateur c’est lui et non pas nous ! » a-t-il dit. Suggérant que Abdelmadjid Tebboune est un destructeur, il rajoute « Nous travaillons pour le bien de nos entreprises et pour le bien du pays. Nous sommes des constructeurs de l’économie nationale et non pas des destructeurs ».

Immédiatement, les propos malheureux de Abdelkader Messahel ont provoqué  une crispation des relations algéro-marocaines. Le gouvernement marocain n’a pas tardé à rappeler son ambassadeur à Alger pour « consultations ». Le ministre marocain des affaires étrangères a quant à lui convoqué, hier vendredi, le chargé d’affaires de l’Ambassade d’Algérie au Maroc pour lui signifier l’indignation de son gouvernement.

Les propos de Ali Haddad, à l’égard de l’ancien premier ministre, n’ont, par contre, suscité aucune réaction officielle ni de sa part ni de celle du gouvernement dont la majorité des ministres ayant participé à l’Université d’été du FCE étaient membres du gouvernement Tebboune. Le FLN, parti auquel appartient Abdelhamid Tebboune, est lui aussi resté silencieux.

Il faut reconnaitre que c’est l’actuel premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui a donné le la. En septembre, il avait versé dans l’injure et le dénigrement à l’encontre des experts économiques et des acteurs politiques de l’opposition.

Nihad Merzouk

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