Contrairement au sommet de Paris en 2015, la 23eme Conférence des parties sur le climat, CoP 23 qui s’est ouverte à Bonn en Allemagne, le lundi 6 novembre 2017 n’a pas suscité l’intérêt des médias généralistes. En plus de cette quasi désaffection, chez nous, la campagne pour les élections locales et les inquiétudes d’une situation économique et sociale incertaine dominent l’actualité. A elle seule, la flambée durable des prix des fruits et légumes est vécue comme un avant-gout d’un probable cycle inflationniste en 2018.
Cette conférence des nations unies regroupe durant deux semaines 196 pays. En principe, l’objectif est toujours de rechercher les moyens d’empêcher une hausse des températures globales supérieure à 2°C par rapport au début de l’ère industrielle. Tout un programme qui nécessite de revoir radicalement nos manières de produire les biens, de réguler l’air ambiant dans les espaces fermés (chauffage, climatisation) et de notre mobilité. Pour cette conférence, l’optimisme affiché à Paris en 2015 avec les accolades entre Fabius, Obama, Hollande ou le Secrétaire général de l’ONU et le président chinois, est derrière nous. Malgré les efforts de la Chine pour contenir ses émissions, les petits calculs de l’Europe et l’arrivée de Donald Trump n’incitent guerre à l’optimisme.
Devant l’impossibilité d’assoir une gouvernance mondiale sur le climat, dont la nécessité a, du reste, été maintes fois constatée, il faudra, comme de nombreux experts le suggèrent, accélérer les innovations technologiques qui permettraient de juguler les émissions. Le développement du transport grâce à l’électricité (Voiture, locomotive, ……) peut être un facteur déterminant. Le transport est, en effet, responsable de prés de 40% des émissions à l’échelle mondiale. Plusieurs pays développés s’engagent à développer ces industries propres. Il faudra aussi que les sources de production de l’électricité ne soient pas émettrices de gaz à effet de serre. Le renouvelable arrivera-t-il suffisamment à maturité ? Sinon, jusque là c’est le nucléaire ou le gaz qui pourront servir de vecteur à l’abaissement des émissions. Reste le problème de l’agriculture et de la nécessaire reforestation. Les pays riches consentiront-ils à financer les reconvertirons et les adaptations. ? Rien n’est moins sur.
Rabah Said