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RADIOSCOPIE ELECTORALE N°2. RND : LE MENSONGE COMME PROGRAMME

Tous les trois jours Ameslay analyse les tendances lourdes qui structurent les discours et annoncent les objectifs de l’une des différentes formations engagées dans le scrutin local.

Après plus de onze jours de campagne, le RND confirme son statut d’agrégat d’individus sans passé ni conviction.

Adepte de la contre culture politique qui ne revendique ni crédit ni bilan, Ouyahia privilégie l’outrage verbal et la suffisance gratuite, Il ne cherche ni débat ni écoute : il vitupère. Forcément, cette peur qui ne s’avoue pas produit une excitation qui se retrouve dans l’expression et les comportements  des subordonnées.

Le «  programme électoral » du RND est porté jusqu’à la caricature par le député de Tizi Ouzou, Mokadem. La formule tient en un mot :  promesses. Impossibles à tenir.

«  Celui qui a un problème de justice, qui a besoin d’un prêt bancaire ou qui veut être exempté du service national n’a qu’à voter pour nous ». Mieux, des jeunes ont même été approchés pour se voir promettre…un visa pour quitter le pays. Au même moment, Oyahaia et son ombre Chihab Sedik stigmatisent les jeunes qui assiègent les centres culturels français pour passer le test de langue avant de déposer leur demande de visa.

Si un prix Nobel est définitivement mérité en Algérie, c’est celui du mensonge; et il est unanimement attribué à Ouyahia.

Peu de pays ont, en effet, connu des groupements politiques aussi cyniquement provocateurs. En Kabylie plus qu’ailleurs, les listes du RND sont peuplées par des marginaux, des délinquants ( voir affaire de Fréha dans Ameslay ) clientélisés par l’argent du tissu associatif détourné et, maintenant, des financements du ministère de la jeunesse et des sports où Ould Ali dispense des subsides à toutes les recrues qui ont accepté de se commettre dans le comité de soutien au candidat Bouteflika.

A Mekla ( Tizi Ouzou ), c’est le P/APC sortant, sujet de plusieurs condamnations, qui organise sa succession. A Ait Maouche ( Béjaia), c’est l’assassin d’Ali Mecili qui a vu sa candidature validée par Alger avant que des proches le somment de renoncer.

Si des candidats manquent, Ouyahia n’hésite pas à fouiller dans les poubelles des partis qui ont sanctionné des personnes coupables de délits voire de crimes.

A Bejaia, le tête de liste APW n’est autre qu’un membre de l’UGTA, agresseur multirécidiviste, qui a fait un court passage au RCD d’où il a été éjecté pour malversations et duplicité politique. Même tentation à Bouira où la liste APW est également confiée à un ex-membre du parti de Belabbas exclu pour conduite sociale indigne.

Quand des jeunes demandent pourquoi le quadruple premier ministre tiendrait-il ,cette fois, des promesses qu’il a toujours reniées quand il y avait de l’argent dans les caisses de l’Etat, la réponse, visiblement bien préparée, fuse. Partout identique. Ouyahia n’a pas fait de bien en Kabylie parce que Bouteflika l’en aurait empêché. On assure que maintenant que le chef de l’Etat est affaibli, il va enfin faire ce qui lui plait.  Si des jeunes un peu politisés insistent pour rappeler que l’ingratitude d’Ouyahia envers la Kabylie est ancienne et qu’elle fut même plus incisive quand il servait sous Zeroual, l’explication arrive avec le même aplomb : «  c’est le général Betchine qui n’a pas voulu le laisser aider sa région ».

Les meetings de campagne sont bien évidemment l’occasion de rappeler le bilan de « l’homme des sales besognes » et les adversaires ne manquent pas de poser les questions qui fâchent.

Pourquoi avoir voulu déstabiliser la Kabylie avec la corruption des arouchs ?

Pourquoi avoir bloqué le financement du PNUD destiné à éradiquer les décharges sauvages dans la région ?

Pourquoi avoir fait preuve de tant de zèle dans l’arabisation alors qu’il a envoyé ses enfants étudier à l’étranger ?.. Nul ne répond.

Les affidés du RND n’organisent ni débats ni conférences. Ils promettent et se pavanent en Kabylie avec de gigantesques affiches.

Signe d’un glissement moral péjoratif, dans le village de Bouadnane où le malheur d’avoir enfanté l’enfant maudit ( agujil b-bwawal), a été immortalisé par Matoub Lounes, des affiches du RND sont exhibées alors qu’il y a encore deux à trois ans, la population s’excusait d’avoir compté dans ses naissances un homme renié par sa propre famille.

Pour ce scrutin, la cible du RND est clairement identifiée : délinquants et prédateurs. Avec la bénédiction de Haddad.  C’est dire s’il y a menace sur les comités de village, ultimes structures encore dédiées à l’intérêt général.

 

Akli Rahmoune

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