« L’officialisation effective de la langue Amazighe ne peut être différée ». C’est ce qu’affirmé, aujourd’hui, le bureau de la jeunesse libre du RCD, dans un communiqué. Réuni, jeudi dernier à Alger, le bureau de l’organisation a, en effet, analysé les derniers événements enregistrés en Kabylie et à Batna où il y a eu une forte mobilisation pour la promotion de la langue Amazighe.
« Le Bureau national de la jeunesse libre RCD est plus que jamais convaincu que l’officialisation effective de notre langue ancestrale ne peut être différée sans risque sur la cohésion nationale », précise-t-on dans ce document. Selon la même source, la promulgation d’une loi organique qui « généralise l’enseignement de cette langue sur tout le territoire national et sa pleine intégration dans toute la vie sociale et politique du pays est une urgence ».
« Il en est de même pour la mise en place de l’académie de Tamazight, inscrite aussi dans la constitution 2016 », ajoute l’organisation, en dénonçant « les louvoiements du pouvoir concernant l’installation de cette instance ».
« Les louvoiements enregistrés pour son installation (l’académie ndlr) démontrent, à eux seuls, l’absence d’une volonté politique pour concrétiser un article (article 4) arraché de haute lutte dans la constitution et qui consacre enfin Tamazight comme langue nationale et officielle », affirme-t-on.
Revenant sur la question du chômage, le bureau de la jeunesse du RCD met en cause les derniers chiffres de l’office national des statistiques (ONS) qui donnent un taux de chômage de 11,7%.
« Ces statistiques ne reflètent pas la réalité amère sur le terrain. L’interdiction des recrutements dans la fonction publique et le ralentissement économique ont jetés de larges couches de la population dans la détresse et un chômage de longue durée, en particulier pour les jeunes », souligne les rédacteurs du communiqué, en dénonçant la reconduction de la même politique gouvernementale dans le cadre de la loi de finances 2018.
« Le dernier rapport de l’ONU sur la situation en Algérie prévoit que la croissance économique doit fléchir en 2018 (2,6%) pour baisser à 2,2% en 2019 avec une accélération de l’inflation », rappelle aussi la même source.
Concernant la situation à l’université, le bureau national enregistre une forte multiplication des mouvements de protestation des étudiants contre la dégradation des conditions socio-pédagogiques dans les différentes résidences et campus universitaires.
« Et cela sans aucune réaction du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. La dernière grève des étudiants de sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) en est la preuve s’il en faut », dénoncent encore les jeunes du RCD qui appellent au dialogue afin d’éviter une année blanche aux étudiants de STAPS.
Félicitant tous les nouveaux élus du partis, issus des dernières élections locales, dont la majorité sont des jeunes, le bureau en question exhorte les jeunes militants à se mobiliser pour la réussite du congrès du Rassemblement, prévu pour les 09 et 10 février 2018, à Alger.
Massinissa Ikhlef