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2018 : Bouteflika fixe l’agenda

Le RND et le PT en lièvres, la presse en embuscade

En ce début d’année 2018, incontestablement le chef de l’Etat a réussi à braquer l’actualité sur les thèmes de son choix. Yenayer d’abord, en saisissant au vol le vrai faux amendement sur Tamazight introduit  par son opposition de gauche. Depuis 2001, le compagnonnage du PT avec  Bouteflika  a valu à Louisa Hanoune le bénéfice d’un traitement de faveur jamais obtenu par un parti dit d’opposition : députés, élus locaux, médiatisation…pour les dividendes visibles. Les manifestations « spontanées » alimentées par des provocations policières ne pouvaient être le fait d’une simple réaction des populations de part leur déclenchement mais aussi leur arrêt subites bien avant l’annonce du chef de l’Etat. Dans la wilaya de Bouira et de Béjaia, les sbires du RND ont été à la tête des cortèges ou des contre manifestants (Bouira).

L’autre thème imposé par le chef de l’Etat est la question de la privatisation des entreprises publiques. Parti d’une tripartite où Ahmed Ouyahia a fait adopter à la hussarde une charte de 40 pages sortie de nulle part ;  la question du devenir des entreprises publiques va permettre à Bouteflika de reprendre la main sur un sujet d’une grande sensibilité.

Pour rappel la privatisation est toujours régie par  les dispositions prévues par l’ordonnance 01-04 (notamment les articles 20, 21, 22) d’août 2001 relatives à l’organisation, la gestion et la privatisation des entreprises publiques économiques).

Comme le rappelle la dépêche de l’APS datée du 16 janvier 2018 (aujourd’hui), l’article 20 de l’ordonnance 01-04 prévoit que la stratégie et le programme de privatisation doivent être adoptés par le Conseil des ministres, présidé par le Chef de l’Etat. Le gouvernement, lui, a la charge de  la mise  en œuvre.  La Charte sur le partenariat sociétaire, d’une quarantaine de pages, définit essentiellement les dispositions générales de ce partenariat, son champ d’application, les intervenants dans le processus de partenariat, les fondamentaux du protocole d’accord des projets de partenariat, les cas particuliers des opérations de fusion-absorption, selon l’agence gouvernementale.

En quoi, le chef de l’Etat serait-il tenu à l’écart de ce processus ?  Par contre en se positionnant comme celui qui protège les entreprises de la « voracité » du  trio Ouyahia- Haddad Sidi Said, il s’érige en défenseur de millions de travailleurs. C’est à ce titre qu’il a reçu les encouragements du PT que les médias présentent comme la conscience de la classe ouvrière algérienne alors que son programme surfe sur les peurs pour maintenir le statu quo.

L’interview du président du RCD sur TSA rétabli les éléments de débats mais elle a peu de chance d’être reprise par la presse, plus préoccupée à adouber ou à ne pas se mettre à dos le prochain  bon candidat pour 2019. L’opposition n’existe que lorsqu’il faudra « rappeler » qu’elle est invisible.  Ainsi va la presse.

R.S

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