Iran: Risque d’embrasement généralisé

Selon plusieurs dépêches d’agences et d’envoyés spéciaux, on déplore la mort de 02 personnes dans la ville de Doroud (Province de Lorestan, Ouest) et l’arrestation de plus de 200 personnes à Téhéran et Machhad (2e ville Iranienne). Ces violences qui ont commencé Jeudi ont atteint un pic durant les journées du Samedi et Dimanche.
Ces manifestations, qui se voulaient pacifiques, auraient dégénérées suite aux interventions musclées des forces anti émeutes d’où ces bavures policières.
Le président Rohani a été obligé d’user d’un discours apaisant où il reconnait qu’ « Il est impératif de créer un espace où les partisans de la Révolution et le peuple peuvent exprimer leurs inquiétudes quotidiennes » mais cela semble insuffisant pour endiguer le vent de révolte qui souffle sur le pays des Ayatollahs asphyxié par les sanctions internationales (Bien que le blocus soit allégé depuis les accords sur le nucléaire Iranien en 2015). Le taux de chômage atteint 12% de la population active et les récentes annonces d’augmentation des carburants (Vite démenties au début des émeutes) ne sont pas faites pour rassurer les populations. Les Iraniens reprochent également à leurs dirigeants, l’engament du pays dans la guerre de Syrie qui coûte énormément de sacrifices au peuple.
Donald Trump, dans une déclaration sur son compte Tweeter, enfonce le clou en » Invitant le gouvernement Iranien à respecter le droit des Iraniens à manifester ». Ce à quoi son homologue Iranien répondra: « Il y a quelques mois, ce monsieur (Donald Trump) traitait le peuple Iranien de terroriste, nous lui dénions tout droit de compatir avec notre peuple ».
Un autre signe qui plaide pour la durée de ces manifestations est l’implication des étudiants dans les universités de Téhéran ce Samedi où les forces de l’ordre ont usé de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Plusieurs étudiants auraient été arrêtés puis relâchés tard dans la soirée.
On note enfin que ces vagues de manifestations ont été les plus importantes après celles de 2009, où les opposants à la réélection de l’ancien président Mahmoud Ahmadenijad sont descendus en masse dans les rues.
Juba C.