Suite au décès, « par négligence », des services hospitaliers, du jeune I.Yazid, le 05 décembre dernier, les comités des villages des Iflissen, dans la daïra de Tigzirt,ont appelé à une marche de protestation, pour aujourd’hui, mardi, à 13h, à Tigzirt, ont. Les manifestants ont dénoncé le laisser-aller des structures de la santé de la daïra deTigzirt et le manque de moyens dont dispose l’EPH, la polyclinique et les centres de santé de la région.
Ils étaient des centaines à battre le pavé, ce mardi au début de l’après-midi à Tigzirt.La marche qui s’est ébranlée des arrêts des fourgons menant vers Iflissen,à l’est de la ville, a eu comme point de chute, le siège de la Daïra, où une plate-forme de revendications a été remise au représentant du pouvoir à l’échelle local, par les représentants des dits comités de villages.
Pour mieux comprendre ce qui a poussé ces citoyens à sortir dans la rue, nous avons approché le père de la victime. « Mon défunt fils est venu à l’hopital, suite à un abcès à la jambe », nous déclare-t-il. « Après lui avoir injecté du sérum, le médecin lui donne une lettre pour faire une échographie au CHU et ce, sans alerter ni sa famille, ni aucun proche », poursuit-il. Selon toujours le malheureux père, « Yazid s’est déplacé seul à Tizi Ouzou,à 35 kilomètres au sud de Tigzirt, ont, dans le transport public. Sans nouvelles de lui, nous avons alerté la police qui l’a retrouvé inconscient, au quartier La Tour de Tizi-Ouzou. Transporté au CHU Nedir vers 15h, mon fils qui n’a pas été pris en charge tout de suite, à rendu l’âme vers 3h du matin, la nuit du 4 au 5 décembre 2017 », conclut le père de la victime.
Dans cette marche à laquelle se sont joints les citoyens de la cité balnéaire, on y lit sur les banderoles, « Où est la circulaire du ministère de la santé publique pour la prise en charge des malades dans les EPH … », ou encore, « Halte au massacre des citoyens !, Oui aux droits des soins et accès à la santé publique ».
A vrai dire, les structures de la santé de la région de Tigzirt,ont sont souvent décriées pour manque de moyen et parfois, pour négligence des malades. Rien qu’à prendre le nouvel hôpital Ighilahriz de Tigzirt,et malgré le flux de malades qu’il reçoit quotidiennement, puisqu’il prend en charge pas mal de cinq communes (Tigzirt,Iflissen,Mizrana,Makouda et Boudjima), ne possède même pas de spécialistes.
Dans une plate-forme de revendications remise au chef de daïra et portant les sceaux des comités des villages, organisateurs de la protestation, réunis le 05 janvier dernier, à Ihaddadène (Iflissen,à),village dont est issue la victime, on y lit, « Pour mettre fin aux pratiques de discrimination sous toutes ses formes d’injustice et de déni au niveau de la daïra de Tigzirt », « Pour la révision de la carte de santé et de proximité de la daïra de Tigzirt ». « Pour la réouverture et le réaménagement des centre de soins au niveau de la daira, etc… ».
K.B