Boycott des examens et poursuite de la protestation… Décidemment la répression de la marche des médecins résidents, mercredi dernier, n’a fait que renforcer leur détermination à poursuivre leur lutte. En effet, la journée d’aujourd’hui a été marquée par un grand tournant dans le conflit opposant le collectif autonome des médecins résidents (CAMRA) au ministère de la santé.
Il s’agit du boycott des examens de fin d’études spécialisées, programmé ce matin au niveau de l’université Mohamed Maherzi (ex-la Perrine) par les candidats. Soutenus par le syndicat national des professeurs et docents, les médecins résidents concernés ont refusé de rejoindre les salles d’examens.
« Cette mesure concerne toutes les épreuves de la cession normale de Janvier 2018, toutes spécialités confondues, et ce, jusqu’à satisfaction de l’ensemble des revendications », explique le syndicat dans un communiqué.
Cette position est appuyée par le syndicat des professeurs et docents, censés encadrer ces examens. Celui-ci adhérent à la décision des élèves en guise de protestation contre l’intervention violente de la police. Selon ce syndicat, la décision de ne pas encadrer les examens ne sera révisée qu’après la tenue d’Assemblée générale au niveau des wilayas.
Service civil : Hasbellaoui dans la tourmente
Le boycott de ces examens mettra sans nul doute le ministre en charge du secteur de la santé, Mokhtar Hasballaoui dans l’embarras. Et cela en raison des conséquences de cette décision sur le service civil prévu en avril prochain. Principal points de discorde entre le CAMRA et le ministère de la santé, ce dernier sera compromis pour cette année.
En outre, la contestation des médecins résident se poursuit toujours sur le terrain. Mardi prochain, rappelons, le CHU d’Oran devra accueillir un grand rassemblement des résidents qui viendront réaffirmer leur soutien à leur collègues d’Alger et l’attachement des médecins à leurs revendications.
Massinissa Ikhlef