Le P/FLN entame sa sarabande. Comme il en a pris l’habitude.
Le parti de Ould Abbes donne le tempo de ce qui sera une simple formalité pour lui mais cette fois, il veut tenter le diable. Il s’agit ni plus ni moins que d’un 5e mandat présidentiel pour Abdelaziz Bouteflika en Avril 2019 !
Pour son troisième mandat 2014/2019, l’actuel chef de l’Etat était déjà mal en point mais qu’à cela ne tienne, les sponsors que sont Ouyahia, Sellal et Benyounes affirmaient à qui voulait les entendre que « Son excellence, Abdelaziz Bouteflika allait très bien et que son état s’améliore au fil des jours », dixit Sellal. Le jour du vote (17 Avril 2014) et dans un décor surréaliste, on voit un candidat à sa propre succession en fauteuil roulant rejoindre l’urne. Il sera accompagné par… son petit neveu ! Il mettra difficilement l’enveloppe dans l’urne et vers 22h, les résultats tombent: Bouteflika est réélu à 81, 53% ! Ses adversaires loin derrière, font pale figure à l’exemple de Benflis et ses 12,18% ou Louiza Hanoune et son 1,37%. Benflis affirme ne pas reconnaître ces résultats, il fera de l’agitation durant quelques semaines puis créera son propre parti pour ensuite ne revenir que, très sporadiquement sur la scène politique.
Ce 4e mandat de Bouteflika sera celui des doutes sur les capacités physiques du locataire d’El Mouradia à tel point que Benyounes, le pétillant chef du MPA s’est cru obligé d’affirmer: « On ne gouverne pas avec ses pieds mais avec sa tête ». Il est vrai qu’un AVC (Accident Vasculaire Cérébrale) frappe les pieds et pas le cerveau !
Cette situation de persistance dans l’absurde agace de plus en plus l’opposition regroupée à Mazafran et dont la principale revendication proposée par le RCD demeure l’installation d’une commission nationale indépendante de gestion des élections ce qui exclura, de facto, les services du Ministère de l’intérieur, exigence dont les décideurs ne veulent pas entendre parler.
Ce sera durant ce mandat 2014/2017 que la providence a eu son mot à dire. Elle se matérialise par la vertigineuse chute des cours de l’or noir, qui, de 120 Dollars dans les années 2000, flirtent avec les 35 Dollars à partir de 2014. Tous les clignotants virent au rouge et l’Etat n’est plus capable d’acheter qui que ce soit. Fini les boutades de Sellal sur les mariages avec l’argent de l’ANSEG, mais les Haddad, Tliba et Benyounes continuent,vaille que vaille, à soutenir le chimérique 5e mandat.
En ce début d’année, l’impossible mission de vendre justement ce 5e mandat au peuple est dévolu aux sous fifres et l’inénarrable Tliba en est un des tout premiers.Il annonce, avec l’art et la manière, que les « choses » sont déjà réglées au niveau du comité central où « tout le monde partage l’idée. » ! Le contraire aurait étonné bien sûr. Au suivant des barahine… Et vogue la galère dans le parti qu’avaient crée 6 géants (Krim, Ben Boulaid, Ben M’Hidi, Didouche, Boudiaf et Bitat) !
Juba C.