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Protestation des médecins résidents : des manifestants tabassés

Des médecins blessés et d’autres malmenés, ce matin à l’hôpital Mustapha Bacha d’Alger. En effet, les médecins résidents, en contestation depuis plusieurs semaines, ont tenté d’organiser une marche pour faire valoir leurs revendications. Regroupés dès les premières heures de la matinée à l’intérieur de l’hôpital, plusieurs dizaines de médecins, venus de plusieurs wilayas, dont Oran et Tizi Ouzou, ont scandé des slogans hostiles aux autorités qui n’acceptent toujours pas de satisfaire leurs revendications.

« Ulac Smah, ulac », « Bac-12 »… scandent les manifestants avant de prendre la décision, en fin de matinée, d’entamer une marche dans les rues d’Alger. Mais les manifestants ont été stoppés net à au niveau du portail principal de l’infrastructure hospitalière. Des renforts de la police, dépêchés sur les lieux, ont formé un cordon compact pour empêcher les jeunes médecins de sortir et de poursuivre leur marche dans les rues de la capitale.

Les protestataires tentent alors de forcer le cordon de sécurité, avant d’être repousser par les policiers qui ont fait usage de leurs matraques. Bilans, plusieurs blessés parmi les résidents et une pagaille générale à l’hôpital.

Le CHU a été complètement verrouillé par les forces de l’ordre, en civile en uniforme, qui ont mis en place un important dispositif empêchant quiconque d’entrer ou sortir par le portail principal, obligeant les patients à emprunter le portail secondaire.

Le  bras de fer opposant le ministre de la Santé Mokhtar Hasbellaoui et les membres du Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) dure, rappelons-le, depuis plusieurs semaine. Les tentatives du ministre de contenir la colère des médecins résidents se sont avérées vaines. La dernière rencontre ayant regroupé les deux partis, fin décembre dernier, a débouché sur une impasse.

L’ensemble des points inscrits dans la plateforme de revendications, du CAMRA demeurent toujours en suspend malgré le discours rassurant prononcé à plusieurs reprises par le ministre devant la presse. Dans l’incapacité de répondre aux revendications, le premier responsable du ministère « n’a fait que dégager sa responsabilité ».

Selon les protestataires, le ministre a versé dans « l’art de l’évitement » en affirmant qu’il n’était pas « responsable » ou que « cela ne relève pas de mes prérogatives ». « Concernant la question du service civil, il a répondu que le dossier est désormais au niveau de l’APN et que pour l’instant, il était impossible de se prononcer dessus », soulignent aussi les protestataires.

Massinissa Ikhlef 

 

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