Accusé de viols et violence : l’islamiste Tariq Ramadan incarcéré
Après avoir squatté, des années durant, les plateaux TV occidentaux pour polémiquer avec les détracteurs de l’islamisme, le théologien Suisse d’origine égyptienne, Tariq Ramadan, occupera désormais les journaux télévisés.
Comme l’ascension, la chute est aussi rapide et brutale. Après avoir squatté, des années durant, les plateaux TV occidentaux pour polémiquer avec les détracteurs de l’islamisme, le théologien Suisse d’origine égyptienne, Tariq Ramadan, occupera désormais les journaux télévisés.
Mais pas pour les mêmes raisons. Son nom sera désormais lié aux viols et agressions. Le petit-fils du chef de file des frères musulman en Egypte est pris la main dans…Accusé en octobre dernier par deux femmes d’agression sexuelle et de violence, l’homme a été mis en examen, ce vendredi en France, pour viol et viol sur personne vulnérable.
Il est incarcéré. Voyant que son inculpation se précise, Tariq Ramadan veut retarder au maximum son détention. Selon des médias français, il a demandé qu’un éventuel placement en détention provisoire, requis par le parquet, fasse l’objet d’un débat ultérieur entre le juge des libertés et de la détention (JLD) et sa défense.
« Après une enquête minutieuse de trois mois, une garde à vue de quarante-huit heures, une confrontation avec ma cliente qui a permis de confondre Tariq Ramadan sur certains points, on a franchi une étape importante avec cette double mise en examen », explique Me Eric Morain, l’avocat de l’une des deux plaignantes.
Les enquêteurs de la police judiciaire française ont enquêté pendant trois mois, méthodiquement et sans laisser échapper la moindre information, avant de se décider à entendre, à partir de mercredi 31 janvier, le théologien suisse de 55 ans, qui a longtemps eu une très large audience auprès de centaines de milliers de musulmans européens.
La première plainte contre l’islamiste a été déposée, le 20 octobre 2017 par Henda Ayari, une ancienne salafiste devenue militante de la laïcité. L’autre a été porté, le 27 octobre, par une femme qui a préféré rester anonyme.
Les deux femmes décrivent la même forme d’emprise, la même violence et, selon un proche de l’enquête, « le même modus operandi » que celui dénoncé par les plaignantes, sans pour autant déposer plainte à leur tour.
Massinissa Ikhlef