Plus de 3000 milliards de dinars circulent en parallèle des réseaux bancaires et officiels et cela ne semble offusquer personne.
Au contraire la Banque centrale vient de décider de ne plus justifier les dépôts bancaires quelque soit leur origine. Moralité : vous pouvez dévaliser une banque et aller déposer ce même fric à la même banque que vous avez « holduper » la veille !
En France, par exemple, vous devez justifier le prix de vente de votre vieux tacot, de votre maisonnée, ou même de la location d’une de vos chambres à un étudiant.
Chez nous, comme l’Etat s’avoue incapable de faire face à la circulation parallèle de milliards de dinars, il prend l’option stratégique des trois singes : bouche cousue, oreilles bouchées et yeux fermés, pour laisser les voleurs agir en les camouflant, tout en n’omettant pas de jeter en prison le jeune fumeur de haschisch et le pickpocket de bus ETUSA ou l’émetteur d’un minable chèque sans provisions.
Les vrais pilleurs, les dévastateurs de l’économie nationale auront tout le temps de cacher leur butin dans une banque d’Etat en attendant de se présenter aux prochaines élections présidentielles.
Ces derniers doivent rêver que la chute des prix de pétrole soit éternelle. Car ils savent qu’en temps de crise nos dirigeants ont encore plus faim. Qu’ils sont prêts à brader leur économie pour manger davantage. N’est-ce pas que c’est en temps de famine que les rats trouvent plus à manger ?
M.Kassi