C’est l’impasse ! Le conflit opposant le ministère de l’éducation nationale au syndicat, CNAPESTE, ne cesse de s’aggraver. Et aucune solution ne se profile à l’horizon. Pis encore, le bras de fer risque de se durcir davantage, d’autant que la première responsable du secteur passe aux sanctions les plus sévères.
Ayant conditionné tout ouverture du dialogue par l’arrêt de la grève, la ministre de l’éducation, Nouria Benghabrit, brandit la menace de licenciement des grévistes. « Ceux qui refusent d’appliquer la décision de justice qualifiant le débrayage, entamé depuis le 30 janvier dernier, ‘’d’illégal’’ seront renvoyé», menace-t-elle à l’occasion de son passage, aujourd’hui, au forum de la Radio nationale.
En plus des ponctions sur salaire, ajoute-t-elle, le ministère annonce l’envoie « des mises en demeure avant le licenciement s’ils ne se conforment pas à la loi et refusent encore de rejoindre leurs postes de travail». Selon elle, le nombre des enseignants grévistes n’a cessé de diminuer depuis le début du débrayage le 30 janvier.
Nouria Benghabrit estime, dans la foulée, que les revendications mise en avant par le CNAPESTE ne tiennent pas la route. « Le syndicat a justifie son recours à la grève par la non application des deux revendications, à savoir la concrétisation des procès verbaux signés par les directeurs de l’Education de Blida et de Bejaia ‘’sous une forte pression’’ relatifs au droit de mobilité non fixée dans le temps », rappelle-t-elle.
Pour elle, « le seul procès verbal reconnu est celui signé en 2015 et publié sur le site du ministère ». Pour ce qui est de la deuxième revendication, ajoute-t-elle, concerne la non-ponction sur salaires « en dépit de l’anarchie et de la perturbation engendrées ».
Dans la foulée, la ministre rappelle « qu’il est admis et reconnu que le salaire doit correspondre à un travail effectué », faisant état « de raisons inavouées derrière les revendications soulevées par les enseignants grévistes ».
Pour elle, le CNAPESTE « a exploité un droit constitutionnel » pour recourir à une grève ouverte, un concept qui n’a pas d’existence dans le code du Travail, qui lui encadre la grève. Elle rappelle aussi « aux grévistes que le métier d’enseignant implique l’intégrité, l’exemplarité et l’engagement ».
L’invitée de la radio estime, par ailleurs, « qu’il ne faut amplifier les choses et généraliser ce qui se produit à Bejaïa et Blida à d’autres wilayas », minimisant ainsi l’ampleur de la grève. La ministre tente de rassurer, à cet effet, les élèves et leurs parents « qu’il n’y aura pas une année blanche » et que le ministère de l’Education ne reste pas passible.
Massinissa Ikhlef