Souvent lors de discussions à bâtons rompus, d’interview ou tout simplement de parties de rigolade autour d’un thé, l’Historique M’Hamed Yazid, aimait à répéter : « Moi je ne suis aucun Régime. Le seul que je respecte, c’est mon régime alimentaire. »
Il savait donc peu de jours avant sa mort, que le Régime politique ne l’intéressait plus et qu’il ne se préoccupait que de son hygiène de vie. Ou alors voulait-il insinuer à travers cette boutade que notre Régime ne pense qu’à sa panse ?
Aujourd’hui que les Touareg lance des ultimatums au Pouvoir chancelant et grippé, il est a parier que viendra bientôt le tour des zaouïa et pourquoi pas des migrants subsahariens. Cela étant donné que les gens du sud sont considérés comme des étrangers à notre patrie. Même s’ils fournissent des richesses, des tables garnies et gargantuesques à nos dirigeants qui enflent de la bedaine dès qu’ils sont nommés quelque part, les sudistes connaissent la prison et le harcèlement à leur moindre balbutiement contestataire.
C’est ce qu’on appelle ennekra, nakarine el khir et hogra qui frise le ségrégationnisme envers ces hommes bleus, noirs ou blanc, qui en sont encore à quémander une route praticable, de l’eau dans des robinets qui n’existent pas, du gaz déterré à deux pas de leurs misérable taudis.
Alors, à quel Régime, Etat, Pouvoir, Gouvernement avons-nous affaire ? La guerre sécessionniste en Amérique a été provoquée pratiquement par les mêmes raisons qui aujourd’hui font râler les tribus et les populations sudistes.
Les Etats-Unis étudie dans leurs universités le film « La bataille d’Alger » de Gillo Pontecorvo, pourquoi nos Facs n’étudieraient-elle pas la guerre de Sécession avant que nous vivions la même chose que l’Amérique avec plus d’un siècle de retard ?
M. Kassi