Instituer le 8 Mars comme journée nationale de la femme officiellement fériée ferait du mal à qui ? Normalement en notre basse contrée, c’est plus facile que d’avoir admis Tamazight langue nationale et officielle.
Plus aisé pourquoi ? D’abord parce qu’on aime tous les nanas, même si on les harcèle quelques fois au détour d’une ruelle ou d’un secrétariat de Direction. Même si un député plaide pour la longueur du bâton qui doit les ramener à la raison. Même si les Imams font de nos femmes le sujet préféré et jouissif tous les vendredis que Dieu et les haut-parleurs des minarets font, il y a tout de même plein de raisons qui poussent à rendre cette journée fériée. Et cela pour plusieurs raisons.
Ça éviterait à nos charmantes dames de se faufiler en catimini l’après midi du 8 et économiquement de rapporter plus de fric aux vendeurs de roses qui glandent toutes l’année car les Algériens n’aiment pas les fleurs.
Socialement, cela permet au conjoint d’éviter toute un aprèm son épouse occupée qu’elle est entre les copines tchatcheuses et la coiffeuse. Culturellement, les salons de thé engrangeraient pas mal de sous avec toutes ces papichs qui y pénètrent pour griller quelques cigarettes sous l’œil complice du patron et de citoyens marmonnant :
« C’est pas grave, Yadjouz, nous sommes le 8 Mars ».
En plus ou moins sérieux, pourquoi ne serait-ce pas une journée pour nommer à des postes ministériels une Djamila Bouhired, une Mme Bitat, une Mériem Zeghdani, une Chaba Zehouania, ou carrément ma mère, une pure Arroudj née un 8 Mars.
On a bien osé nommer Z’Hor Ounissi et Zahia Benarous alors que le 8 Mars n’existait que dans la tête de Cheb Yazid…
M. Kassi