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Femme algérienne : « Aucune égalité n’est passible sans l’abrogation du code de la famille »

Pour le RCD « l’égalité en droit de tous les citoyens ne procède pas d’une posture tactique ».

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) réitère à nouveau son appel à l’abrogation du code de la famille. « Aucune avancée durable dans le sens de l’égalité n’est possible sans le courage politique nécessaire pour une abrogation pure et simple du code de la famille et de toutes les lois discriminatoires », affirme le parti dans un communiqué rendu public à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, célébré aujourd’hui 8 mars.

Les femmes algériennes, estime le parti, « continuent de subir les lois et les codes de conduite édictés par les forces de la régression, à contre-courant d’une révolution nationale libératrice, victorieuse contre la France coloniale ».

Pour le RCD, le pouvoir algérien a imité le colonialisme en promulguant ce code il y a plus de 30 ans. « Si le colonialisme a instauré l’infériorité juridique des autochtones algériens, femmes et hommes confondus, c’est le pouvoir du parti unique qui a voté l’infamant code de la famille en 1984 », rappelle-t-on dans le même communiqué.

Dans la foulée, le RCD revient sur les résistances de la femme algérienne durant la période coloniale et à travers l’histoire. « (…) Dihia, Fadhma N’soumer, Hassiba Ben Bouali ou Djamila Bouhired et les nombreuses anonymes qui ont donné leur vie, symbolisent dans nos mémoires le sacrifice pour a dignité, la liberté et donc l’égalité en droits entre tous les citoyens du pays. Tout en s’inclinant devant la mémoire de toutes ces héroïnes, les Femmes Progressistes du RCD saluent toutes les luttes des femmes algériennes pour l’émancipation et le progrès », ajoute-t-on dans le même document.

Pour le parti « l’égalité en droit de tous les citoyens ne procède pas d’une posture tactique ». « Elle est le fondement de l’Etat de droit, de la garantie des libertés individuelles et collectives, du respect des droits de l’homme et du progrès économique et social », souligne la même source.

D’ajouter : « L’inopérance des aménagements introduits ces dernières années pour ‘’rendre ce code la famille supportable’’ démontre à elle seule que la question fondamentale n’est pas d’ordre technique. Le début de la fin de l’oppression des femmes nécessite d’abord une volonté et un signal politique fort pour aider les forces sociales de progrès à prendre en charge les injustices et les inégalités confortées par ce code ».

Les femmes progressistes du RCD qui s’apprêtent à tenir les assises de leur organisation, lit-on dans le même communiqué, font de la condition de la femme la priorité politique car elles sont convaincues qu’aucune démocratie ne peut fonctionner avec l’exclusion de la moitié du peuple algérien.

Massinissa Ikhlef 

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