C’est une confession surprenante ! Le prince héritier saoudien, Mohamed Ben Selmane, vient de faire des aveux inédits, en reconnaissant officiellement le rôle maléfique de son pays responsables de la propagation de l’extrémisme religieux dans le monde.
En visite, depuis samedi dernier aux USA, l’actuel homme fort de Riad affirme que le royaume a semé les germes du wahhabite sur commande des occidentaux durant la guerre froide. L’objectif visé à travers cette demande des alliés occidentaux est de contrecarrer, à l’époque, l’Union soviétique (URSS) et l’empêcher de «conquérir le monde musulman ou d’y acquérir de l’influence».
En effet, dans une interview accordée au quotidien américain The Washington Post, paru dimanche dernier, Mohamed Ben Selmane multiplie les aveux. Outre la propagation du wahhabisme qui est la matrice du terrorisme international, le prince héritier reconnaît aussi « les erreurs successives des gouvernements saoudiens qui, dit-il, se sont fourvoyés sur de fausses pistes».
« Il est temps aujourd’hui que les choses reviennent à la normale», déclare-t-il. Mais Mohamed Ben Salmane tente de dédouaner son pays accusé de financer directement le terrorisme. « Ce financement provient aujourd’hui en grande partie d’institutions privées basées dans le royaume, et non du gouvernement», justifie-t-il.
L’idéologie wahhabite, faut-il le rappeler, est au centre d’une polémique actuellement en Algérie. L’un des représentants de ce courant, en l’occurrence Mohamed Ali Ferkous, est au centre d’une grave polémique, suite à ses propos sur « Ahl Assuna ». Selon lui, seul le salafisme fait partie de la sunna, alors que « les autres courants ne le sont pas ». Et malheureusement, ces extrémistes sont tolérés et encouragés en Algérie.
Massinissa Ikhlef