La réalisation de trois nouveaux hôpitaux, prévus dans les communes d’Ain Bessam, Bordj Okhris et Mchedallah, a accusé un énorme retard. Ces infrastructures de santé en cours de construction ont même nécessité des rallonges budgétaires sous forme de réévaluations ou d’avenants.
Le premier, d’une capacité de 120 lits, a été lancé en juin 2015 et devait être livré en mars 2017. Doté d‘une enveloppe financière de 960 millions DA, il en est, deux ans plus tard et officiellement, à 78 % de sa réalisation. Il y est prévu, entre autres, des services de maternité, de pédiatrie, de médecine interne, une imagerie médicale et un pavillon des urgences ainsi qu’un autre service de chirurgie.
Le deuxième hôpital, avec un budget de 800 millions DA, est celui de 120 lits, prévu dans le chef-lieu de la daïra de Mchedallah à l’Est de Bouira. Le retard dans le taux d’avancement de ses travaux est encore plus important. Sa réalisation a atteint les 55 %. Inscrit durant l’exercice 2009, il avait été lancé en 2013 en vue d’être réceptionnée vers mars 2015.
La même situation se présente pour le troisième hôpital, celui de Bordj Okhris au sud et dont les travaux ne dépassent les 68 %. D’une capacité de 80 lits, il a été inscrit en 2007 pour démarrer en 2009 avant de s’arrêter encore. Ce qui a amené les autorités de l’époque à résilier le contrat d’avec l’entreprise russe, chargée de la réalisation, pour le confier à une entreprise algérienne. Quant au coût du dit projet, il a été d’abord estimé et doté de 436 millions DA avant de connaitre une réévaluation de 43 millions DA dans le cadre du PHP (Programme des Hauts Plateaux) en 2015 puis une troisième cagnotte de 40 millions DA lui ont été ajoutés en 2016.
Accumulant réévaluations, retards et autres arrêts, ces trois établissements de la santé sont devenus des gouffres financiers pour le trésor public.
Slimane Chabane