Le cadre de vie des habitants de la wilaya de Boumerdès est détérioré drastiquement ces dernières années. Toutes les villes et villages de la région sont frappés par un manque cruel en matière d’aménagement urbain et d’autres infrastructures essentiels dans le quotidien des citoyens. Les quartiers des villes souffrent de l’absence de l’aménagement urbain, les routes sont détériorées et abimées. Elles sont impraticable en hiver tant qu’aux piétons et aux automobilistes. Les flaques d’eaux sont partout. Les projets inscrits pour améliorer l’espace public, sont, dans la plus part d’entre eux, à l’arrêt. D’autres sont frappés par le gel en raison de l’absence de financement suite à la chute des prix de pétrole en 2014 et au lendemain de lancement de la politique d’austérité par le gouvernement Sellal. Le projet d’aménagements urbain de la ville de Bordj Ménaeil qui s’élève à plus de 36 milliards souffre depuis plusieurs années. Son lancement effectif a pris de temps pour être lancé et le citoyen est de plus en plus pénalisé. Les routes sont défigurées, les trottoirs sont disparus et les cités et quartiers baignent dans des ordures. D’ailleurs, cette localité située à une quarantaine de kilomètres à l’est de chef-lieu de wilaya et considérée l’une des grandes communes de par sa population, connait depuis des années un sérieux problème d’insalubrité. La seule décharge de la région, Vachet, a été fermée à plusieurs reprises par des villageois qui refusaient son implantation aux alentours de leurs localités notamment à Tizi N’Ali N’Slimane. Même situation au niveau de la commune des Issers où la dégradation de l’aménagement est légion notamment à dans les quartiers situés à proximité des sièges de l’APC et de Daira. Les 48 logements sont un véritable exemple de cette dégradation qui s’illustre par les égouts ouverts à ciel ouverts et l’anarchie en raison de sa proximité d’un marché informel au centre ville. A Khemis El Khechna, à Boudouaou ou à Ouled Moussa, la situation est quasiment drastique au niveau des centres urbain où il ne fait plus bon vivre. Pourtant, ces régions sont dotées de zones d’activités et un tissu économique et industriel pouvant générer des entrées aux municipalités à travers le fisc. En sus de cela, les localités de Boumerdès sont confrontées à un grand problème de déchets ménagers. Les décharges publiques de la région sont étouffées. L’unique Centre d’enfouissement technique (CET) dans la région est devenu l’une des ressources de désagréments et de mécontentement. Il dégage des odeurs nauséabondes ressenties à plusieurs kilomètres à la ronde. Selon des militants environnementaux, ce CET dégage des substances dans la mer exposant ainsi l’espace marin dans un danger imminent. Il semble que l’environnement et le cadre de vie approprié sont loin des responsabilités des autorités locales et des élus.
Zitouni Youcef