Vague de protestations et de mécontentement de citoyens à l’échelle de wilaya de Boumerdès. Depuis le début de la semaine en cours, plusieurs actions de rues ont été enregistrées ici et là pour dénoncer le malaise et la mal vie sur tous les fronts de la société. Aujourd’hui (mardi) les habitants du village agricole (VSA) de Laabid dans la commune des Issers ont fermé le siège de l’APC pour la deuxième fois en l’espace de vingt jours pour dénoncer la dégradation de leur cadre de vie. L’arrêt des travaux d’aménagement de village depuis près de trois ans a irrité les habitants et réclamé par la même l’achèvement de projet. Que ce soit en hiver ou en été, les habitants souffrent. « À la moindre chutes de pluies, des flaques d’eaux se forment sur toutes les ruelles de village et en été la respiration devient impossible en raison des poussières qui s’y dégagent particulièrement lors de passage de véhicules », nous dira un habitant de Laabid. Ce dernier affirme avoir réclamé en compagnie des autres habitants l’achèvement de projet mais en vain. « Ils avancent le contexte de la crise pour esquiver à nos réclamations », tempête-t-il. Parallèlement, un jeune d’une trentaine d’années a réussi d’escalader le toit du siège de l’APC et menacé de se jeter. Il a réclamé, selon une source locale, un poste d’emploi afin d’en finir avec sa situation précaire. Hier (lundi), les habitants de plusieurs cités de la commune de Hamadi à l’ouest de Boumerdès ont protesté devant le siège de la wilaya pour dénoncer la mal vie au niveau de leurs quartiers inondés par les ordures ménagères et des détritus. La situation est devenue invivable de fait que la collecte d’ordures ne se fait pas dans les normes et que l’APC n’en a pas les moyens de déployer un nombre important d’éboueurs, nous dit-on. Mais, comment se fait-il qu’une commune comme Hamadi, parmi les plus riches de la wilaya en raison notamment de son tissu industriel très dense, n’est pas capable de recruter plus d’éboueurs ? les routes ne sont pas épargnées, également, par la multiplication des ordures de tous genres. La route principale qui mène vers cette commune est devenue étroite du fait de l’accumulation de déchets sur les deux accotements de la voie. A Timezrite, à l’extrême sud-est de la wilaya et la commune la plus pauvre de la région a vit, également, au rythme de protestation de citoyen réclamant l’achèvement de projet d’aménagement urbain et de la route CW 151, à l’arrêt depuis près de trois ans. Ce tronçon routier qui traverse le village Toursal a rendu la vie difficile aux villageois et envenimer leur quotidien déjà très affecté par un manque en tous genres notamment l’eau, le gaz naturel et absence de commodités de bases. « L’entreprise chargée de réaliser les travaux de route a plié bagages laissant ainsi la route dans un état déplorable », nous dira un villageois qui estime que l’arrêt des travaux est lié à la crise économique née des suites de la chute des prix du pétrole dans les marchés internationaux. Le chômage continue de prendre en otage de larges couches sociales notamment les jeunes. La localité n’est toujours pas dotées en zone d’activité permettant ainsi des entrées à la caisse de l’APC et d’embaucher un tant soit peu les chômeurs.
Youcef Zitouni