Commémoration du printemps berbère : marches pacifique à Bejaia et Tizi Ouzou et arrestations à Bouira
La célébration du 38ème anniversaire du printemps berbère, qui coïncide avec le 20 avril de chaque année, s’est déroulée sous haute tension en Kabylie. A l’appel du MAK et du RPK, des marches ont été programmée dans trois wilayas : Tizi Ouzou, Bejaia et Bouira.
En effet, à Tizi Ouzou, les militants du MAK, selon des témoins oculaires, ont trouvé d’énorme difficulté pour arriver à l’université, Mouloud Mammeri, où ils devaient se rassembler avant d’entamer une marche vers le centre-ville.
Dressés à l’entrée de la ville et à la sortie de certains villages, des barrages de la gendarmerie et de la police ont filtré les passagers des bus. « Il y a eu même des interpellations, parmi les militants du MAK », explique un des témoins.
Cette situation a contraint les organisateurs à retarder le début de la manifestation, prévu à 10h30. Ce n’est que vers 11h00 que la procession des manifestants, composée majoritairement des militants du MAK, s’est ébranlée en direction de la maison de la culture. Brandissant des drapeaux de leur mouvement et des emblèmes amazighs bleu-vert-jaune, les marcheurs ont manifesté dans le calme.
A Bejaia aussi, la marche organisée à l’appel du MAK s’est déroulée dans le calme. En effet, plusieurs centaines de personnes ont battu le pavé en scandant des slogans hostiles au pouvoir et d’autres appelant à l’indépendance de la Kabylie.
La marche a pris fin au niveau de la place Saïd Makbel où des responsables du MAK ont pris la parole. Si à Tizi Ouzou et Bejaia, les manifestations se sont déroulées dans le calme, à Bouira la marche à laquelle a appelé le rassemblement pour la Kabylie (RPK), un mouvement appelant à l’autonomie, a été interdite.
Un impressionnant dispositif policier a été mis en place au niveau du chef lieux de la wilaya et dans les localités avoisinantes a empêché l’arrivée des manifestations, en procédant à des arrestations.
Massinissa Ikhlef