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Il a dérapé lors de sa conférence de presse : Ouyahia développe un complexe envers l’opposition

Le premier ministre s’agace vite dès qu’il est acculé par une partie qui ne le caresse pas, comme il aime, dans le sens du poil.

L’opposition semble être un os dur dans la gorge d’Ahmed Ouyahia. Le premier ministre s’agace vite dès qu’il est acculé par une partie qui ne le caresse pas, comme il aime, dans le sens du poil. L’homme a développé, semble-t-il, un complexe maladif à l’égard de l’opposition. Il le fait savoir à chacune de ses interventions publiques, depuis son retour à la tête du gouvernement en aout 2017.

Après son passage lamentable à l’Assemblée populaire nationale (APN) où il s’est emporté face aux critiques de l’opposition, notamment du RCD, Ahmed Ouyahia confirme à nouveau sa fragilité psychologique. Aujourd’hui, l’homme a animé une conférence de presse.

Alors qu’il s’attendait à présenter, comme il le veut, sans contestation le maigre bilan de son gouvernement, le premier ministre a été « importuné » par un journaliste qui n’a fait pourtant que lui poser des questions qui taraudent l’opinion publique nationale.

Il s’agit de notre confrère d’El Khabar qui interroge le premier responsable du gouvernement sur l’utilité du dernier remaniement ministériel, tant qu’il n’a pas concerné les départements en proie à des problèmes, tels que l’enseignement supérieur, la santé et l’éducation.

Avant de répondre, à sa manière, Ahmed Ouyahia a commis un commentaire de trop. Un jugement de valeur sur un des plus gros tirages de la presse nationale, El Khabar. « Vous n’êtes plus un journal. Vous êtes un parti d’opposition, à commencer par votre premier journaliste, Saïd Bouakba qui fait partie de l’ISCO (instance de suivi et de coordination de l’opposition) », lance-t-il, à l’adresse du journaliste qui lui a posé la question.

Le premier ministre n’est pas à sa première dérive, en tout cas. En 2011, il a aussi confondu entre Kamel Daoued le journaliste et un autre Kamel Daoued qui est militant de la ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH). Le premier est un journaliste du quotidien d’Oran et le second, un homonyme, est un médecin d’Annaba.

Mais pour Ahmed Ouyahia ces détails, même s’ils sont de taille, importent peu. L’essentiel, c’est de tirer sur l’opposition. A l’époque, rappelons-le, se demande « comment un journaliste du quotidien d’Oran s’implique dans la CNCD ». Veut-il interdire l’accès de l’opposition à tous les médias ? Visiblement c’est le cas. Car le premier ministre ne s’offusque pas du fait que les médias publics et parapublics boycottent systématiquement l’opposition et couvrent largement toutes les sorties des partis au pouvoir, dont le RND dont il est le secrétaire général.

Massinissa Ikhlef

 

 

 

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