- Advertisement -

Blocage du pays: le RCD dénonce les conséquences du renforcement de l’institution présidentielle

Un premier ministre coordinateurs du gouvernement, des ministres désorientés et un parlement mis à l’écart…le rassemblement pour la culture est la démocratie (RCD) dénonce les conséquences du renforcement, à l’occasion de la révision de la constitution en 2016, de l’institution présidentielle.

Parmi ces conséquences, explique le secrétariat national du parti dans un communiqué rendu public aujourd’hui, il y a la marginalisation de l’institution législative, incarnée par l’Assemblée populaire nationale.

« La nouvelle constitution promulguée en 2016 et qui renforce considérablement l’institution présidentielle semble déteindre sur toute la vie de la Nation. A un premier ministre devenu simple coordonnateur et rappelé à l’ordre à chaque annonce, l’Assemblée nationale est dessaisie de tout pouvoir d’initiative et de contrôle », lit-on dans ce communiqué.

Selon la même source, le retard mis pour la programmation de l’examen du projet de loi de finances complémentaires (LFC 2018) en Conseil des ministres s’inscrit dans la même logique.

« Cela a été fait à dessein pour que le texte soit promulgué par ordonnance et éviter ainsi tout débat- certes formel au vu du vote bloqué des partis du pouvoir-  au niveau de l’APN. De même, le nouveau règlement intérieur de l’APN ne laisse aucune initiative à l’opposition et renforce le contrôle sur les députés », précise la formation que préside Mohcine Belabbas.

Les fuites en avant du ministère du commerce

Pour le RCD, le pays récolte aujourd’hui les conséquences de l’instabilité aux niveaux de plusieurs départements ministériels. « Le chef de l’Etat, qui a consommé quatre ministres du commerce en l’espace d’une année, ne semble pas mesurer les dégâts qu’occasionne une telle instabilité dans un secteur aussi sensible », souligne la même source.

Les annonces contradictoires de chacun des locataires de ce ministère, ajoute-t-on dans le même communiqué, ont fini par désorienter les investisseurs, livrés à une gestion administrative de court terme, et conforter dans leurs pratiques tous les fraudeurs et les agents parasites du marché informel.

Selon cette formation, comme à chaque Ramadan, « la mercuriale flambe et les responsables du secteur accusent les ‘’citoyens boulimiques’’ et passent leur temps à rédiger des communiqués sur le renforcement du contrôle ».

« Cette trame n’a rien d’anecdotique, d’autres secteurs subissent le même sort. Les rectifications de dernière minute du projet de loi de finance complémentaire, en particulier sur les concessions agricoles, les vas et viens dans le secteur de l’éducation, les inconséquences dans le traitement du statut et de la grève des résidents ou les couacs de notre diplomatie s’ajoutent aux manipulations de la scène politique pour tuer dans l’œuf toute alternative au statuquo de rigueur », ajoute le parti.

Le RCD revient aussi sur le projet de loi organique relative aux lois de finances qui, selon la même source, « cultive l’ambigüité et les approximations ». « Censé renforcer la transparence (exigence de la Banque mondiale), l’efficacité des dépenses, le rôle du parlement et codifier la notion de responsabilités dans la gestion des deniers publics comme le stipule l’exposé des motifs, le projet présenté aux députés cultive l’ambigüité et les approximations et dessaisi l’Assemblée y compris dans ses prérogatives fiscales traditionnelles en privilégiant dans de nombreux domaines la voie réglementaire (l’Exécutif) », dénonce le parti.

Ce texte, œuvre d’un patchwork de copié/collé des textes français et canadiens, est inopérant d’autant que la fonction présidentielle domine la vie publique. « Le représentant du RCD à la commission des finances s’est positionné, sans succès, pour un renvoi du texte à l’exécutif pour lever les nombreuses ambiguïtés et rétablir un équilibre moins défavorable au parlement », précise la même source.

Massinissa Ikhlef 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Accept Read More

%d bloggers like this: