Les dépenses algériennes pour l’importation des armes restent plus importantes en Afrique. Et cela malgré une baisse enregistrée durant les deux dernières années. C’est ce que confirme le SIPRI (Stockholm International Peace Research Institute) qui a publié, samedi dernier, ses chiffres sur les dépenses d’armement dans le monde en 2017.
Selon la même source, les dépenses de l’Algérie pour l’achat des armes a fléchi entre 2016 et 2017, après avoir dépassé la barre des 10 milliards de dollars durant les années précédentes. Contrairement à la tendance mondiale caractérisée, selon la même source, par une augmentation des dépenses qui ont atteint 1,739 milliards de dollars en 2017, l’Algérie réduit ses dépenses de 5% durant les deux dernières années.
« L’Algérie a réduit ses dépenses de 5,2% entre 2016 et 2017 à 10,1 milliards de dollars. C’est la première année de diminution de ses dépenses militaires depuis 2003 et seulement la deuxième baisse depuis 1995 », précise le SIPRI, qui estime que le recul des dépenses militaires de l’Algérie en 2017 serait éventuellement lié « aux faibles recettes pétrolières et gaziers de ces dernières années ».
Cependant, indique la même source, certains observateurs affirment que la baisse des dépenses militaires est due à d’autres raisons. Ils évoquent notamment l’apparition de l’industrie d’armement en Algérie, ce qui a permis au pays de réduire ses importations.
L’Algérie a développé des partenariats avec plusieurs pays: pour la fabrication de chars T-90 avec la Russie, de véhicules blindés polyvalents Nimr avec un groupe émirati, de matériels Fuchs d’origine allemande, d’hélicoptères avec la multinationale Augusta Westland, filiale de l’italien Finmeccanica.
Malgré cette baisse, l’Algérie reste toujours en tête des pays importateurs des armes en Afrique. Elle dépasse de loin le Maroc voisin, dont les dépenses selon le SIPRI, sont de l’ordre de 3,4 milliards de dollars en 2017 et 3,3 milliards de dollars en 2016.
Massinissa Ikhlef