Lors d’une conférence de presse animée hier, lundi, le directeur général de l’Etablissement public de télévision (EPTV), Tewfik Khelladi, a dévoilé le contenu de la grille des programmes du mois de ramadan 2018.
Déclarant de prime abord que les programmes ont été conçus dans le respect de deux principes fondamentaux à savoir, «l’identité nationale et la rationalisation des dépenses », Tewfik Khelladi a indiqué que « «l’identité algérienne devra imprégner les contenus des différents programmes aussi bien artistiques, culturels et divertissants que ceux en rapport avec notre sainte religion en cette période particulièrement chère aux croyants ».
Le conférencier a fait savoir qu’« en dépit de l’inflation et de la surenchère qui caractérisent le marché de la production audiovisuelle nationale, l’EPTV veille à appliquer les instructions du gouvernement de rationalisation de l’utilisation des ressources de l’établissement, en maîtrisant les budgets de production à des niveaux raisonnables et, en recourant aux apports externes de sponsoring », précisant par ailleurs que «la production nationale, aussi bien interne qu’externe, sera privilégiée, et le moratoire sur les achats de programmes étrangers est reconduit pour la troisième année consécutive, ce qui se traduira par des taux d’intégration avoisinant les 100 %, voire carrément les 100 %, sur les chaînes Canal Algérie et Tamazight ».
Si l’essentiel des programmes et magazines d’information des chaînes publiques est maintenu avec des réaménagements d’horaires et ce, compte tenu de l’activité nationale et socialeintense, il n’en demeure pas moins que beaucoup de nouveautés sont à prévoir, côté fiction et divertissement, avec une diffusion croisée sur les différentes chaînes de l’EPTV.
Tewfik Khelladi a indiqué, à cet effet, que dix-huit programmes de fiction, dont dix sur le mode de la production exécutive seront programmés tout au long du mois de ramadan avec comme productions-phares, le feuilleton «Ennar el barda» et la sitcom «Bab edechara» avec Beyouna, ainsi que la série comique «Antar Wlid Cheddad», le feuilleton «Rebiha» en version kabyle, la série «Thakniouine», en version chaouie et six programmes financés par sponsoring, dont les séries comiques «Messy» et «Bnat Essi». Ceci, en sus des deux productions réalisées en interne (le feuilleton «Le dernier adieu» de la station de Constantine et la série «El Mizan» de la Chaîne 5).
La grille ramadanesque comprend, également, un florilège de programmes culturels et de divertissement dont «Chiche Attahaddek» ou «Mimi Oua Abir», série comique produite par la Station d’Oran, sans oublier les traditionnelles caméras cachées…etc
Ce mois de ramadan sera, par ailleurs, l’occasion de rendre un hommage spécial au regretté El Houari, décédé récemment des suites d’une longue maladie, à travers la rediffusion des trois saisons de «Boudhou».
Le volet religieux n’est pas en reste, le conférencier ayant fait savoir que l’EPTV poursuivra la production de la huitième saison de «Tedj El Coran» et la quatrième de «Hadi El Arouah», tout comme elle assurera la retransmission de la prière des Tarawih.
Enfin, il est à noter que le concours traditionnel du mois de ramadan sera reconduit, avec cette année, une thématique originale, consacrée aux plus beaux villages et dechras des différentes régions de l’Algérie.
Intitulé «Dchour Bladi», ce programme nous fera découvrir, chaque jour, un village différent de notre vaste Algérie, avec une mise en scène du quotidien des villageois et des informations sur la région.
Face à la rude concurrence imposée par les chaînes privées algériennes et les chaînes satellitaires arabes, la télévision publique, à travers ses cinq chaînes, espère que cette programmation éclectique saura satisfaire les attentes et exigences du téléspectateur algérien.
Kahina A.