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La presse endeuillée à Boumerdès

La wilaya de Boumerdès a célébré la journée mondiale de la presse dans le deuil. L’un de ses enfants, un journaliste et propriétaire de l’hebdomadaire culturel Etanouir, Boukrit Yakoub, a tiré sa révérence alors que la corporation s’apprêtait à fêter sa journée mondiale. Il a quitté ce bas monde, le 2 mai dernier sans réaliser son projet de rendre son hebdomadaire un journal paraissant quotidiennement. Un autre journaliste, Salim Hadouche, de la dépêche de Kabylie s’est éteint le 23 mars dernier sans pouvoir partager avec ses confrères de la presse la joie de cette journée célébrée à l’international. Salim Hadouche ou Kaci comme aiment beaucoup de citoyens et amis de l’appeler a laissé un grand vide au sein de son entourage et sa famille. Il a été d’un courage d’un homme de fer. En 2013, le défunt a été victime d’un AVC qui a failli le rendre handicapé. Quelques mois plus tard, il s’est rétabli et s’est mis à l’écriture où il continua à envoyer des articles pour son journal. « Je me rappel, il y a près d’un an, son frère l’a invité en France pour se reposer un peu et se ressourcer. Mais tellement il aimait son travail et l’écriture, il contribua à partir de Paris où il envoyait des articles d’actualités », nous dira Kaci du Courrier d’Algérie. Ce journaliste, peu communs et hors pair, a été l’un des anciens de la région en débutant sa carrière avec Révolution Africaine puis le Matin, disparu des étales en 2003 puis de plusieurs autres titres de presses notamment l’Authentique et la Dépêche de Kabylie. Il avait des qualités inégales. Il était l’incorruptible de son temps et il ne craignait de rien même des hordes sanguinaires qui sévissaient dans la région alors que le pays était en feux et à sang. « Il partait souvent dans les villages et régions isolées pour couvrir des événements ou justes pour faire sortir de l’isolement des gens qui vivotaient dans le dénouement », nous dira l’un de ses amis. Et d’ajouter « il a défié les terroristes en se rendant dans des villages et autres lieux d’attentats pour couvrir et assumer sa noble mission. A l’époque de couvre feu où les villes du pays étaient vides de monde, Salim se rendait chez lui à Thénia sans se soucier de danger ». Pour plusieurs de ses confrères notamment de la presse écrite, Salim Hadouche était un symbole, une école du journalisme et un exemple. Reposez en paix. 

Zitouni Youcef  

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