Des participants à des journées techniques sur la transition énergétiques, plan d’action et axe stratégique organisées à Boumerdès ont mis l’accent sur la nécessité d’impliquer la société civile pour réussir cette transition qui vise à préserver l’énergie pour les générations futures. On ne peut pas parler d’avancées sans impliquer le citoyen dans n’importe quelle action de développement, ont-ils noté. Le constat est là, le taux de couverture en énergie renouvelable au niveau national est faible et le gouvernement d’ailleurs, table à élever ce taux à 37 % à l’horizon 2030 par le lancement de projets d’envergeure d’énergies renouvelable dont le solaire, le photovoltaïque et l’éolien. Mais, les turbines sont grippées et Sonalgaz reste le premier producteur de l’énergie électrique dans le pays. Ce pays continent offre de grandes potentialités en matière de rayonnement solaires à même d’assurer une satisfaction optimale et d’exporter de l’énergie vers d’autres pays. Le gouvernement avait tracé un objectif durant les années précédentes. En 2013, il était prévu la réalisation d’un projet de 110 MW alors qu’en 2015, 650 MW et en 2020, un projet devra réaliser 2600MW par an. Vu le potentiel de l’Algérie, le projet désertec s’est intéressé au pays et voulu assurer l’avenir énergétique Européen. Le projet avance à pas de tortue, selon certains analystes. En 2009, faut-il le rappeler, un consortium d’entreprises solaires particulièrement d’Allemagne, ont crée l’initiative industrielle Desertec (DII). Les pays Européens ont visé la région MENA dont l’Algérie, pour son vaste territoire et surface solaire. Le projet en lui-même était stratégique et global pour l’Europe qui dépend toujours de la Russie en matière d’énergie. En 2010, lors de la visite de la chancelière Allemande Angela Merkel, Bouteflika avait réitéré son attachement au projet Desertec. En 2014, un différend sur la philosophie de projet ait né entre le consortium et la fondation Desertec (DII) sur les objectifs de sa création, s’est soldé par le divorce entre les deux entités et a plongé le projet dans l’eau.
La transition énergétique au niveau local est en état embryonnaire. Les quelques entreprises activant dans le domaine n’enregistrent que des demandes émanant des organismes publiques et privées pour l’installation de système de production de l’énergie par le solaire. Le simple citoyen n’intéresse plus à ce système nouveau qui permet une énergie saine et durable. Le monopole de Sonalgaz est toujours là. La sensibilisation de citoyen pour opter à une nouvelle source d’énergie fait défaut. La région n’est pas dotée en associations activant dans le domaine énergétique pour promouvoir le solaire. A l’université rare sont les initiatives d’associations culturelles discutant le sujet. Dans les villes ou dans les villages, le concept est quasiment absent des esprits.
Zitouni Youcef