- Advertisement -

Académie de la langue Amazighe : le RCD réclame plutôt la mise en œuvre de l’article 4 de la constitution

Les parlementaires progressistes du RCD demandent le retrait de la loi organique portant création de l’académie de la langue Amazighe et la mise en œuvre effective de l’article 4 de la constitution.

«Attendu par des millions d’Algériens, le projet de loi portant sur la loi organique de l’Académie algérienne de langue amazighe s’est avéré, en fin de compte, un véritable recul. Au lieu de proposer une loi pour la mise en œuvre de l’article 4 consacrant l’officialité de la langue amazighe, le gouvernement réduit le texte à une académie qu’il a vidé de son âme en évitant d’aborder les questions de missions et de moyens à mettre en œuvre pour consacrer Tamazight comme une langue des institutions pour lui assurer un meilleur développement », notent les députés du RCD, dans un communiqué rendu public, aujourd’hui.

Alors que le projet en question sera soumis, aujourd’hui, au vote des députés, les élus du RCD plaident pour le retrait de ce texte. Ils appellent, dans la foulée, les rédacteurs de ce projet de loi à se conformer aux dispositions de la Constitution pour garantir une meilleure prise en charge de la langue amazighe.

Les parlementaires progressistes du RCD ont également émis leurs remarques sur le très controversé projet de loi de finances complémentaire (LFC2018). « Les rédacteurs du projet de loi de finances complémentaire ne présentent aucune motivation globale pour le recours à de nouvelles mesures après une loi de finances 2018 qui consacre déjà le recours massif à la planche à billets », notent-il.

Selon la même source, la « rébellion des partis de la majorité contre la TVA sur les voitures montées localement confirme le malaise profond qui prévaut dans le sérail pour reconduire le statuquo à la veille d’une présidentielle voulue comme une simple formalité ». « Si le passage de l’interdiction à la taxation de produits à l’importation est en soi une décision de bon sens, l’opacité et l’imprécision des taux (de 30% à 200%) risquent de consacrer la mainmise de lobbies sur plusieurs secteurs d’activité », notent les députés du RCD.

Sur un autre plan, le RCD réitère également son refus pour de nouvelles dotations au profit des départements de répression au détriment des secteurs productifs. « Les députés du RCD s’opposent également aux restrictions des prérogatives de l’Assemblée au profit du Conseil national des investissements », ajoute la même source.

En revanche, les députés saluent le texte de la mise en œuvre de l’exception d’inconstitutionnalité, même si ce dernier est perfectible. « Cet instrument peut aider à garantir dans un Etat de droit la mise en œuvre des droits et libertés consacrés par la Constitution. Tout justiciable peut, en effet, invoquer, à l’occasion d’un procès, devant une quelconque juridiction et lors de toute instance qu’une disposition est non conforme à la Constitution. Pour cette avancée, les députés du RCD voteront en faveur de ce texte », lit-on dans un communiqué.

Massinissa Ikhlef 

This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Accept Read More

%d bloggers like this: