Les épreuves écrites du baccalauréat 2018 ont débuté ce matin au niveau des 48 wilayas que compte l’Algérie et dureront 05 jours jusqu’au 26 du mois courant avec une pause le week-end. Plus de 709 milles candidats sont concernés par cet examen national qui, depuis 2016, se voit de plus en plus organisé sous haute surveillance et amplement sécurisé. 05 ministères sont sollicités, chacun en ce qui le concerne. Celui des télécommunications et de la poste est chargé de couper l’internet durant 01 heure au début de chaque épreuve du matin et de l’après midi. Les fuites de la session de 2016 ont laissé un traumatisme chez de nombreuses personnes. Ce qui avait amené l’Etat algérien, à l’époque, à organiser une seconde session dans le but de ne pas pénaliser les élèves.
Pour la wilaya de Bouira, cette année, on compte 14 863 candidats dont 8 052 filles (54 %) et 6 811 garçons. Les candidats libres sont de 5 776. Les personnes aux besoins spécifiques sont au nombre de 06 dont 03 handicapés moteur et 03 déficients visuels alors que 20 personnes viendront des centres de détention de la wilaya de Bouira. Comparativement à l’année passée, il y a eu 1 547 candidats de moins.
Les élèves qui passeront l’épreuve de tamazight sont 2 532, c’est-à-dire 27,86 % sur l’ensemble des concernés par le sésame de l’université.
L’ensemble de l’encadrement est estimé à 4 105 employés de l’éducation nationale, dont 3 239 surveillants, 51 observateurs, 51 psychologues. La ministre de l’éducation nationale Nouria Benghebrit, tout en demandant aux candidats d’avoir « confiance et sérénité » n’a laissé aucun doute quant à la rigueur de la loi qui frappera durement les éventuels tricheurs.
Par ailleurs, durant les épreuves d’un autre examen de fin d’année, le BEM (Brevet d’Enseignement Moyen) qui s’est déroulé du 28 au 30 juin 2018, 3 050 élèves sur 10 992 (28,28 %) avaient subi l’épreuve de tamazight.
Toutefois, l’examen de 5éme n’a pas encore vu d’épreuve dans la langue nationale et officielle qu’est tamazight depuis l’introduction de cette langue dans le système éducatif en octobre 1995. Une lacune à combler 23 ans après l’enseignement de cette langue dans l’école algérienne.
Slimane Chabane