Les épreuves écrites du BAC 2018 sont entachées d’irrégularités depuis leur lancement le 20 juin dernier. En effet, de source officielle, 14 cas de triches ont été signalés et 33,41 % des candidats libres ont abandonné l’examen qui se déroule du 20 au 25 juin courant. Ces chiffres sont officiels et émanent de la direction de l’éducation de la wilaya de Bouira. Les 14 cas de candidats pris en flagrant délit de fraude ont été immédiatement exclus des centres d’examen.
Selon d’autres sources, c’est une trentaine de candidats qui ont tenté de tricher avec les traditionnelles techniques d’antisèches miniaturisées alors que quand l’Internet n’était pas coupé, ce sont les oreillettes et/ou le Bluetooth derrière le foulard des filles qui portent le hidjab qui sont utilisés pour avoir les réponses à distance aux questions posées.
S’agissant des abandons, ils sont plus importants dans les rangs des candidats libres dont le nombre est de 5 776. Ceux qui ont abandonné les épreuves du BAC après le deuxième ou troisième jour sont de 1 728, soit 33,41 % de cas d’abandons. Cependant, ce phénomène est très réduit chez les candidats scolarisés, il est de 01,53 %.
Selon certains d’entre eux, « c’est la distance séparant leur domicile des centres d’examens où ils sont affectés qui leur pose problème. » Cette distance peut aller de 70 jusqu’à 80 kilomètres, d’un bout à l’autre bout de la wilaya. Des candidas ont essayé d’expliquer ces affectations par la résolution prise à dessein par les services de la DE afin de les éloigner d’ « éventuelles connaissances » qui pourraient faciliter la triche ou en être complaisants.
La ministre de l’éduction nationale, Nouria Benghebrit, qui a lancé une réforme de l’école qui commence à porter ses fruits, avait prévenu à plusieurs reprises au cours de ses différentes sorties que « les triches seront sévèrement sanctionnées » et que « la loi allait être appliquée dans toute a rigueur. »
