Conférence de presse d’Ahmed Ouyahia: Après la main de Dieu de Maradona, La main algéro-brésilienne
On commence à en avoir plus que raz le bol et la tête de cette fameuse main de l’ennemi intérieur et extérieur. Expression née au lendemain du coup d’Etat du 19 juin 1965, voire dès l’Indépendance.
Expression, trouvaille miracle et magique, proche de la potion des druides gaulois, qui a sauvé tous les pouvoirs qui se sont succédés en Algérie. Tout le monde en a marre de cette stupidité politico-culturelle sauf Ahmed Ouyahia, l’homme au fabuleux destin de longévité et de servitude au sein des arcanes du Régime.
Aujourd’hui encore alors que le pays continue de se servir de la planche à billets comme d’une machine à fabriquer des chips et des corn flakes, le SG du RND assure, à l’occasion de la tenue des travaux de la 5ème session de son conseil national, d’une croissance économique à venir et d’un recul de l’inflation.
Il proclamera également en gonflant du poitrail, que rares sont les pays jouissant d’une liberté de la presse tel que le nôtre. Ceci au moment où le blogueur Merzoug Touati est condamné à 7 années de prison ferme !
Pour se voir prolonger ses mandats personnels à la tête du Gouvernement (où à n’importe quel poste), H’mimed annonce solennellement que son parti est fier d’appeler le Président à se présenter en Avril 2019 pour un 5ème round et se pour, dit-il, poursuivre sa mission et son sacrifice au service de la Nation. Amen !
Plus grave, il se dit sûr et certain que l’affaire des 701 kg de cocaïne, n’est qu’un coup monté, un complot ourdi pour déstabiliser l’Algérie et son Etat. Encore une main qui traîne…
Non, il n’y a pas de main ni de bras, il y a juste que le patron du RND fait parti de ceux qui auraient aimé que jamais cette affaire ne soit divulguée. La peur que d’autres personnalités du palais soient citées. Il aurait tant aimé que cela soit classé affaire d’Etat ou pas affaire du tout. Ainsi la vie poursuivra son long cours tranquille et les bilans toujours aussi favorables à un 5ème mandat et à d’autres affaires pourvu qu’elles soient plus discrètes cette fois-ci et à traiter dorénavant avec un personnage moins voyant et plouc qu’un boucher.
M. Kassi