Le musée national des beaux-arts d’Alger a abrité, samedi dernier, une rencontre avec des architectes artistes au cours de laquelle ils ont évoqué leurs expériences respectives.
Organisée par le Syndicat national des architectes algériens agréés (Synaa), cette rencontre intitulée « L’espace de la toile : les architectes exposent » s’inscrit dans le cadre de la 3e édition du Café de l’architecture.
Au cours de son allocution d’ouverture, le président du Synaa, Achour Mihoubi, rappellera que « le Café du Synaa se veut un espace d’échange convivial qui ne réunirait pas seulement des architectes mais tout le monde pour parler d’architecture et d’art en général. »
Première à ouvrir le débat, l’historienne et directrice du musée des beaux-arts, Dalila Orfali évoquera « L’art et l’architecture du XIXe siècle », quant à la directrice de l’Institut culturel italien, elle reviendra sur la relation entre l’art et l’architecture, mettant en exergue la contribution des artistes italiens dans le domaine de l’architecture.
D’autres interventions, très intéressantes, ont émaillé ce rendez-vous dont celle de l’architecte Fella Khelif qui a intitulé son exposé « Villa Majorelle, oasis l’architecture et d’art ».
Par ailleurs, les architectes-artistes qui ont pris part à cet événement, en accrochant sur les cimaises du musée quelques-unes de leurs plus belles et plus récentes réalisations, sont revenus sur leurs parcours en tant qu’architectes et plasticiens.
Ainsi, Moundjia Abdellatif Benchaabane dont la carrière d’enseignante s’étale sur 35 ans dira avoir essayé de donner à ses étudiants « la formule magique liant l’art et l’architecture », avouant, par ailleurs, qu’aujourd’hui, elle se consacre plus au dessin qu’à l’architecture.
Fella Tamzali Tahari estimera pour sa part que « l’architecture est un art » qui « concerne tout le monde ».
Enseignant, architecte et artiste, Brahim Benhabyles saluera les « perspectives et opportunités accordées par l’architecture » tout en reconnaissant toutefois qu’il s’est retrouvé à ouvrir « une nouvelle fenêtre pour le dessin du fait que l’ambition affichée n’était pas d’être plasticien mais de chercher une autre méthode d’expression ».
Architecte, artiste-peintre et galeriste, Farid Benyaa évoquera, de son côté, sa collaboration avec l’équipe de l’Unesco sur le chantier de restauration de la Casbah à sa sortie de l’université, ce qui lui ouvert des perspectives et l’a amené à l’exploration des arcanes de la vieille Casbah à travers le dessin. « L’art, c’est d’accorder une importance aux détails et il est du rôle de l’architecte », précisera-t-il.
A noter que cette rencontre s’est achevée sur un débat ouvert entre le public et les animateurs de la rencontre et l’accent a été mis sur la nécessité de « faire revenir l’esprit des arts plastiques au parcours de formation des architectes ».
Kahina A.