Rien ne va plus dans la maison RND. Le parti du premier ministre défraie la chronique par des scandales qui se suivent et se diversifient. D’aucuns se posent la question: s’agit-il de manœuvres de cercles occultes, probablement adossés à la présidence, dans le but de freiner l’ambition présidentielle d’Ahmed Ouyahia qui, malgré son soutien public au 5ème mandat de Bouteflika, ne semble renoncer à rien, ou cela relève-t-il de la nature de ce parti ?
En effet, après les multiples scandales de corruption ayant secoué plusieurs cadres de ce parti, place maintenant aux affaires de mœurs.
C’est de Ras El Ma, une commune de la wilaya de Sidi Bel Abbès, que nous vient le nouveau scandale du RND. Cette fois-ci, il est d’ordre pornographique. La pratique n’est pas vraiment nouvelle. Ameslay.com avait rapporté comment un candidat de ce parti, dans la commune de Fréha (Tizi Ouzou), avait été inculpé en pleine campagne électorale pour les municipales de novembre 2017 pour pédophilie.
L’incriminé est Guendouzi Slimane, maire RND, qui préside aux destinées de la paisible localité de l’ouest algérien. Il s’illustre par des actes pornographiques qui ont fini par ébranler le quotidien des habitants de Ras El Maa. Dans des vidéos qui ont déchainé les passions et suscité innombrables réactions d’indignation sur internet, le P/APC du parti d’Ouyahia s’adonne à des actes lubriques avec plusieurs femmes dans son bureau, à l’intérieur du siège de l’APC.
Réagissant à ce scandale, le porte-parole du RND, Seddik Chihab, avait tenté dans un premier temps de dédouaner le concerné en insinuant qu’il s’agissait de montages vidéos. C’était sans compter sur la réaction des internautes et surtout les citoyens de Ras El Ma, révoltés par ces actes indignes.
Sous la pression citoyenne, le parti d’Ouyahia annonce, dans une seconde déclaration, le retrait de la couverture politique à son célèbre maire tout en tentant de faire porter le chapeau au FLN en indiquant qu’il s’agit d’un transfuge qui a atterri au RND aux dernières élections locales de 2017. En vérité, c’est le concerné lui-même qui a démissionné de son propre chef.
Pour rappel, sur le registre de la corruption le parti d’Ahmed Ouyahia décroche la palme d’or, loin devant ses rivaux de l’alliance présidentielle, pourtant eux aussi bien rodés à la prédation, avec plus de 500 élus poursuivis en justice et une centaine qui sont déjà condamnés, rien que pour le mandat 2012/2017.
Le RND qui a effectué son entrée dans le paysage politique national par un coup de force électoral, symbolisé par la fraude historique des élections législatives de 1997, qui lui a valu le sobriquet de « bébé à moustaches ». Depuis, ce parti s’est distingué plus par ses scandales et abus que par ses propositions et réalisations.
Sofiane Nouar