3ème Jeux Africains de la Jeunesse: quand des responsables baillent en tribune officielle
Aucune campagne, aucune publicité, aucune stratégie de communication pour mettre en valeur la tenue de ces jeux africains de la jeunesse. Pourtant notre jeunesse n’a actuellement rien à se mettre sous la dent après la coupe du monde de football.
La veille de ces joutes on avait comme l’impression que les JAJ représentaient une corvée pour tous ceux censés les préparer : radio, télévision, Ministère, wilaya et APC. Même si de bouche à oreille il se murmurait que Zoukh qui a tant fait pour la wilaya, allait sauter, cela ne justifie en rien ce qui a eu pour conséquence un stade presque vide où les officiels étaient plus nombreux que le public.
Pour ces jeux, la cérémonie d’ouverture, n’a connu qu’un seul fait saillant et important : la distinction Honoris Causa de Sir Abdelaziz Bouteflika. Pierre de Coubertin appelait à des jeux olympiques modernes et à ne jamais mêler la politique au sport. Au vu du spectacle désolant de la cérémonie d’ouverture à Alger, il peut aller se recoucher.
Pendant deux heures, laissant les athlètes africains debout, nos responsables ont parlé, tchatché, braillé jusqu’à épuisement des glandes. A ces jeux qu’on aurait du titrer : Jeux Africains pour Bouteflika, il ne manquait à l’animateur et à sa collègue, dont la robe algéroise était plus belle que le verbe, que d’appeler les adolescents africains à voter pour un 5ème mandat. Le nom du Président a dû être prononcé une centaine de fois. Et les gens sincères comme Berraf, président du COA, se sont alors mis à bâiller à se décrocher la mâchoire, caméra faisant preuve. Des footballeurs et des artistes ont apporté dix fois plus que Bouteflika à l’Afrique. Soyons humbles.
Aux cérémonies d’ouverture des jeux olympiques et de la coupe du monde, même les Russes n’ont pas osé dépasser 10 minutes à discourir.
L’Afrique me blesse surtout quand elle loge en Algérie qui était sa référence.
M. Kassi